en actifs sobres
en carbone d’ici 2025
Depuis 2017, la lutte contre les changements climatiques est au cœur de la culture de notre organisation. Nous encourageons nos entreprises en portefeuille et nos pairs à poser des gestes concrets pour favoriser une transition vers un monde durable.
Guidés par l’ambition de notre seconde stratégie climatique adoptée en 2021, nous poursuivons nos efforts pour contribuer à la décarbonation de l’économie réelle et limiter les impacts des changements climatiques. Pour y arriver, nous investissons notre capital constructif dans des projets durables. Nous mettons aussi à profit notre expertise afin de faire évoluer l’industrie et d’accélérer la transition.
Atteindre un portefeuille
net-zéro d’ici 2050
en actifs sobres
en carbone d’ici 2025
de réduction de l’intensité carbone du portefeuille d’ici 2030 par rapport à 2017
enveloppe de transition pour décarboner les secteurs les plus émetteurs
compléter notre sortie de la production de pétrole
Au fil des années, la CDPQ est devenue un leader international en matière d’investissement durable. Nous avons concentré nos efforts sur trois secteurs en particulier : l’immobilier sobre en carbone, les énergies renouvelables et le transport durable. Nous ciblons aussi des occasions d’investissement dans les secteurs innovants, comme l’hydrogène vert, le stockage d’électricité et l’efficacité énergétique.
54 G$ en actifs sobres en carbone
Nos actifs sobres en carbone sont définis selon la taxonomie de la Climate Bonds Initiative (CBI), l’une des plus rigoureuses à l’échelle mondiale. Au 31 décembre 2022, la valeur de nos actifs sobres en carbone totalisait 47 G$, soit une augmentation de 29 G$ en 5 ans (graphique 2). Ces investissements contribuent directement à la décarbonation de l’économie réelle.
en actifs sobres en carbone au Québec
En plus de nos actifs sobres en carbone, près de 37 G$ sont investis dans des entreprises possédant un objectif de décarbonation aligné sur la science et certifié par la Science Based Target Initiative (SBTi). Ainsi, nous possédons plus de 84 G$ d’actifs alignés sur l’Accord de Paris.
en actifs alignés sur l’Accord de Paris
* Regroupe les nouveaux secteurs issus de la taxonomie de la CBI.
En 2022, nos équipes d’investissement ont ajouté plusieurs actifs à notre portefeuille sobre en carbone à travers le monde.
En novembre 2022, la CDPQ a émis une deuxième obligation verte, pour la première fois en dollars canadiens, pour un montant de 1,25 G$. Celle-ci marque un autre jalon important dans notre programme de financement en appui à notre stratégie d’investissement durable.
Cette émission de dette s’aligne sur nos engagements climatiques et sur un cadre de référence fondé sur les meilleures pratiques de l’industrie. Elle nous permet par ailleurs de diversifier nos sources de financement à l’échelle mondiale en misant sur nos actifs durables, tels que le Réseau express métropolitain (REM).
Cette seconde émission porte la valeur de nos obligations vertes à plus de 2,5 G$ depuis le lancement du programme en 2021.
À travers différents partenariats avec S2G Ventures, Energize Ventures et bp ventures, nous avons ciblé de nouvelles occasions d’investissement. Nous avons prêté une attention particulière à deux secteurs d’innovation : la transition énergétique (cleantech) et l’agroalimentaire durable (agtech).
En 2022, en collaboration avec S2G Ventures, nous avons mené une ronde de financement de 125 M$ US dans l’entreprise Soli Organic. Cette entreprise d’agriculture en environnement contrôlé exploite des fermes verticales intérieures pour produire des aliments frais. Son mode de production lui permet de cultiver des produits certifiés biologiques par le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA).
Nous suivons aussi de près l’évolution de nos investissements passés, notamment :
Nous mesurons annuellement les émissions de carbone de notre portefeuille par dollar investi, conformément à la méthodologie reconnue par l’Alliance Net-Zéro, une initiative des Nations Unies. Cela nous permet de comparer l’impact carbone de nos actifs, quel que soit leur secteur, et de sensibiliser les entreprises les plus émettrices de notre portefeuille à l’importance d’optimiser leurs processus pour limiter leurs répercussions sur l’environnement et accroître leur résilience.
Réduire de 60 % l’intensité carbone de
notre portefeuille par rapport à 2017
En 2022, l’intensité carbone de notre portefeuille a diminué de 53 % par rapport à notre point de référence de 2017.
Elle s’élevait à 37 tCO2éq/M$ au 31 décembre 2022, comparativement à 79 tCO2éq/M$ à la même date en 2017 (graphique 3). Cette baisse s’explique largement par nos actifs sobres en carbone, les efforts de décarbonation de nos entreprises en portefeuille ainsi que notre sortie de la production et du raffinage de pétrole. Le détail du calcul de l’intensité carbone qui couvre l’ensemble du portefeuille corporatif, mais qui exclut l’enveloppe de transition, se retrouve à l’annexe 2.
Nos efforts nous positionnent sur la bonne voie pour atteindre notre objectif de 2030. L’évolution de l’intensité carbone n’est toutefois pas nécessairement linéaire et pourrait être influencée par différents facteurs comme la valeur des actifs et les occasions d’investissements dans les secteurs de la transition.
Notre portefeuille englobe différents types d’actifs qui émettent peu de carbone, dont des actifs sobres en carbone (12 %) et des investissements dans des secteurs à faible intensité carbone (67 %) comme la finance, la santé et les télécommunications. Ils ne représentent que 21 % de l’empreinte totale de notre portefeuille (graphique 4).
+ 300 G$en actifs sobres en carbone ou dans des secteurs à faible intensité carbone
Nos actifs dans les secteurs les plus émetteurs ne représentent que 21 % de notre portefeuille. Certains de ces secteurs sont toutefois nécessaires pour la fabrication de composantes essentielles à la transition.
La CDPQ considère que la transition des industries les plus émettrices est un élément clé dans la lutte contre les changements climatiques. C’est pourquoi nous offrons aux entreprises un accompagnement constructif et fondé sur l’innovation pour les appuyer dans leur trajectoire de décarbonation.
Une enveloppe de 10 G$ pour décarboner
les secteurs les plus émetteurs
Au cours de l’année 2022, nous avons conclu trois transactions qui répondent aux critères de l’enveloppe de transition. Ces investissements ont été évalués par nos équipes et revus par des experts externes indépendants, afin de valider la rigueur de leurs plans de décarbonation respectifs et de s’assurer de leur alignement sur l’Accord de Paris. Les entreprises sélectionnées devaient respecter des normes précises définies par la CBI ou la SBTi :
À la suite de ces trois premières transactions, l’empreinte carbone de l’enveloppe de transition est de 0,6 MtCO2éq, soit une intensité carbone de 1 489 tCO2éq/M$. Ceci justifie l’importance de ce capital pour les processus de décarbonation des entreprises et explique pourquoi l’empreinte de cette enveloppe est comptabilisée séparément du reste du portefeuille de la CDPQ – voir annexe 2.
Par ailleurs, cette empreinte est soumise à une vérification externe au même titre que celle du portefeuille, et son évolution correspond aux trajectoires des sociétés qui la composent et à la mise en œuvre de leurs plans de décarbonation alignés sur l’Accord de Paris (graphique 5).
Selon les plans de décarbonation de ces trois sociétés, l’empreinte de ces investissements pourrait réduire de près de 60 % d’ici 2030 et d’environ 70 % d’ici 2035.
Ceci démontre comment la CDPQ déploie son capital pour réduire le risque de transition de ces entreprises et contribuer à décarboner la planète, tout en générant des rendements attrayants.
La production de pétrole est un secteur qui ne répond pas à nos objectifs à long terme ni à nos exigences de durabilité. C’est dans cet esprit que nous avons annoncé en 2021 notre intention de nous départir de nos actifs dans ce secteur. Nos équipes veillent à mener à bien cet engagement tout en protégeant les rendements de nos déposants par des investissements porteurs dans les énergies de transition. En ce sens, nous avons aussi finalisé notre sortie du secteur de l’extraction de charbon et appuyons la transition de nos entreprises en portefeuille vers des sources d’énergie plus durables.
Nous suivons également notre exposition au gaz naturel, un secteur encore nécessaire pour répondre aux besoins énergétiques actuels.
Compléter notre sortie de la production de pétrole d’ici la fin 2022
En 2022, nous avons continué à nous départir de façon ordonnée de nos actifs dans la production et le raffinage de pétrole (graphique 6).
Au 31 décembre 2022, il ne nous restait que 0,2 G$ d’actifs en gestion active dans ce secteur, soit 0,05 % de notre actif net.
Notre sortie du secteur est essentiellement terminée. Il ne nous reste qu’un seul titre, dont nous nous départirons dans le courant de 2023.
Nous avons complété notre sortie de l’extraction de charbon, car il s’agit d’une de nos exclusions d’investissement (graphique 7). Depuis 2017, nous nous sommes départis de tous nos actifs en gestion directe dans ce secteur.
Nous formulons des exigences claires auprès de nos entreprises en portefeuille dans le secteur de la production d’énergie à base de charbon thermique afin qu’elles mettent en place un processus de transition concret.
Pour ce faire, nous encourageons nos sociétés en portefeuille qui ont recours au charbon à moderniser leurs installations pour qu’elles utilisent des énergies renouvelables. Nos trois transactions de l’enveloppe de transition sont des exemples de sociétés engagées à déployer des solutions énergétiques plus durables.
En tant que membre de l’Alliance Net-Zéro, la CDPQ a pris des engagements en 2020 en matière de charbon :
Pour l’instant, nous considérons le gaz naturel comme une énergie nécessaire à la transition et une alternative à des énergies plus polluantes, comme le charbon. En parallèle, nous poursuivons nos efforts de sensibilisation auprès de nos entreprises en portefeuille, afin de les inciter à adopter les meilleures pratiques et à respecter nos exigences élevées en termes de durabilité.
Nous sommes l’actionnaire majoritaire d’Énergir, une entreprise québécoise du secteur énergétique qui distribue notamment du gaz naturel, du gaz naturel renouvelable et de l’électricité.
Ces dernières années, Énergir a opéré plusieurs changements concrets, dont la mise en place d’un plan de décarbonation détaillé pour 2030, et a tout récemment adopté une politique ESG. Celle-ci lui permettra de devenir un chef de file nord-américain en matière de durabilité et d’accélérer la transition énergétique là où elle exerce ses activités.
En 2022, nous avons voté contre la réélection de membres de conseils d’administration de 10 sociétés afin de marquer leur manque d’ambition en matière de décarbonation. Ces personnes sont responsables d’éléments liés à la durabilité et au climat au sein de leurs conseils d’administration.
Ces entreprises sont ciblées par le Climate Action 100+, un groupe d’investisseurs qui fait la promotion des meilleures pratiques en termes de stratégies climatiques auprès des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Ce type d’initiative vise à les inciter à intégrer les risques climatiques à leurs activités en démontrant l’importance de ces facteurs dans le bon fonctionnement d’une organisation à long terme.
Nous avons poursuivi nos efforts entamés en 2020 pour sensibiliser l’entreprise aux questions ESG. Depuis, Berkshire Hathaway a défini des responsabilités en matière de gestion d’enjeux liés au climat au sein de son conseil d’administration, et l’une de ses filiales, Berkshire Hathaway Energy, s’est fixée une cible net-zéro pour 2050. Malgré ce progrès, beaucoup reste encore à faire pour que la société adopte de meilleures pratiques.
C’est pourquoi, lors de l’assemblée annuelle de 2022, nous avons déposé, en partenariat avec Brunel Pension Partnership Limited, représenté par EOS chez Federated Hermes, le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS) et le State of New Jersey Common Pension Fund, une nouvelle proposition d’actionnaires demandant la fixation de cibles de réduction des émissions de GES pour l’ensemble du conglomérat et une divulgation de leurs risques climatiques, selon le cadre du TCFD.
Dotée d’un budget initial de 2,9 M$, cette initiative lancée en 2017 par notre filiale CDPQ Infra, en partenariat avec l’Union des producteurs agricoles (UPA), a permis la création de la Fiducie agricole REM. Cette fiducie d’utilité sociale vise à acquérir des terres et à les louer, entre autres à la relève agricole, afin de protéger le patrimoine à perpétuité tout en limitant l’étalement urbain autour de la station terminale du REM à Brossard.
Au printemps 2022, un premier terrain de 11 hectares a été acquis à cet endroit, suivi de 33 hectares à Carignan en décembre, pour un total de 44 hectares de terres protégées. Un appel à projets auprès d’agriculteur.rice.s sera lancé au cours des prochains mois.