Annexe 01

Nos indicateurs ESG

La CDPQ divulgue le résultat de ses actions en lien avec les facteurs ESG dans différents documents : le Rapport d’investissement durable (RID), le Rapport de développement durable (RDD) ainsi que le Rapport annuel (RA).

Indicateur Cible ou action Divulgation 2022 Source 2022 Divulgation 2021
1 Valeur en G$ des actifs sobres en carbone 54 G$ d’actifs sobres en carbone d’ici 2025 47 G$

(dont 12 G$ au Québec)
RID section E

RDD orientation 1
39 G$
2 Valeur en G$ des actifs alignés sur l’Accord de Paris Favoriser les actifs possédant une stratégie alignée avec l’Accord de Paris 84 G$

(47 G$ CBI et 37 G$ SBTi)
RID section E S.O.
3 Intensité carbone du portefeuille en tCO2éq/M$ investis et en pourcentage 60 % de réduction d’ici 2030 par rapport aux 79 tCO2éq/M$ investis en 2017 37 tCO2éq/M$

53 % de réduction par rapport à 2017
RID section E

RDD orientation 1
41 tCO2éq/M$

49 % de réduction par rapport à 2017
4 Cible de réduction des GES alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris limitant le réchauffement à 1,5 °C Cible de réduction de l’intensité 2030 alignée sur l’Accord de Paris Réduction de 60 % de l’intensité carbone d’ici 2030

Portefeuille net-zéro en 2050
RID section E


RDD orientation 1
Réduction de 60 % de l’intensité carbone d’ici 2030

Portefeuille net-zéro en 2050
5 Engagements avec les entreprises en portefeuille pour les inciter à se fixer une cible alignée sur l’objectif de 1,5 °C Membre de l’initiative Climate Action 100+ et engagement auprès de nos sociétés en portefeuille 10 % des discussions avec les entreprises en portefeuille ont porté sur les changements climatiques RID section G 10 % des discussions avec les entreprises en portefeuille ont porté sur les changements climatiques
6 Cibles dans le domaine des énergies fossiles en adéquation avec la science Sortie de la production de pétrole d’ici la fin 2022

Sortie de la production de charbon thermique quasi complète d’ici 2040
Sortie de la production de pétrole en gestion active essentiellement complétée

Sortie de l’extraction de charbon en gestion active complétée
RID section E


Stratégie climatique
Sortie de la production de pétrole d’ici la fin 2022
7 Tendre vers le zéro déchet dans notre bureau d’affaires principal Obtenir un taux de mise en valeur des matières résiduelles de 60 % pour l’Édifice Jacques-Parizeau d’ici 2025 71 % RDD orientation 3 61 %
8 Redistribution ou recyclage du matériel informatique désuet de notre bureau d’affaires principal Redistribuer ou recycler 100 % du matériel informatique désuet Tout le matériel informatique de la CDPQ a été réutilisé à l’interne en 2022. Le taux de redistribution est donc de 100 %. RDD orientation 3 En 2021, 100 % du matériel informatique désuet a été redistribué à deux organismes de réinsertion sociale spécialisés en recyclage d’appareils : Insertech Angus et l’Entreprise-École RECYPRO d’Argenteuil
9 Réduction de l’empreinte carbone de notre bureau d’affaires principal Réduire les émissions de l’Édifice Jacques-Parizeau de 55 % d’ici 2030 par rapport à 2017 18 % de réduction depuis 2017.

Les émissions restantes sont compensées annuellement pour atteindre la carboneutralité.

L’édifice a aussi obtenu, pour un troisième année consécutive, la certification de la Norme du bâtiment à carbone zéro – Performance accordée par le Conseil du bâtiment durable du Canada. Cette certification est attribuée à un bâtiment écoénergétique qui produit ou se procure de l’énergie renouvelable sans carbone en quantité suffisante pour compenser les émissions annuelles associées à son exploitation.
RDD orientation 3 S.O.
10 Représentation féminine au sein du conseil d’administration 40 % de représentation féminine au sein du conseil d’administration 46 % RID section S 46 %
11 Représentation féminine au sein du comité de direction 40 % de représentation féminine au sein du comité de direction d’ici 2025 39 % RID section S

RDD orientation 2
39 %
12 Représentation féminine à la CDPQ 47 % de représentation féminine au sein de l’organisation d’ici 2025 45 % RID section S S.O.
13 Représentation féminine dans les postes en investissement 34 % de représentation féminine dans les postes en investissement à la CDPQ d’ici 2025 27 % RID section S 25 %
14 Employé.e.s au Québec s’identifiant à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou Autochtones 26 % d’employé.e.s au Québec s’identifiant à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou Autochtones d’ici 2025 24 % RID section S

RDD orientation 2
24 %
15 Pourcentage de sociétés publiques en gestion active dans notre portefeuille qui comptent au moins 30 % de femmes au sein de leur conseil d’administration Ambition de 100 % 52 % RID section S

RDD orientation 2
45 %
16 Représentation féminine au sein des postes d’administrateur.rice.s désignés 30 % de représentation féminine dans les postes d’administrateur.rice.s désignés d’ici 2023 29 % RID section S

RDD orientation 2
29 %
17 Engagement en matière de diversité, d’inclusion et d’absence de discrimination Politique en place en matière d’équité, de diversité et d’inclusion au travail


Plan d’action annuel à l’égard des personnes en situation de handicap


Énoncé sur l’accès à l’égalité en emploi
Politique mise à jour en octobre 2022




Plan mis à jour en mai 2022




100 % des responsables d’équipe ont suivi une formation sur le leadership inclusif


122 personnes de différentes équipes sont membres du Réseau des ambassadeurs EDI
Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion au travail

Plan d’action à l’égard des personnes handicapées 2021-2022

Énoncé de la CDPQ sur l’accès à l’égalité en emploi
Politique en place adoptée en avril 2021



Plan en place adopté en avril 2021
18 Présence d’information sur l’encadrement du personnel et les programmes de mentorat Programme de mentorat en place 170 personnes ont été mentorées à l’interne (dont 51 % de femmes et 21 % de collègues issus de la diversité ethnoculturelle) RID section S Près de 150 personnes ont participé au programme de mentorat
19 Soutien au développement professionnel et à la gestion de carrière Stratégie d’attraction, de rétention et de développement en place 122 personnes de différentes équipes sont membres du Réseau des ambassadeurs EDI

170 personnes ont été mentorées à l’interne

100 % des responsables d’équipes ont suivi une formation sur le leadership inclusif
RID section S

Votre carrière à la CDPQ
Des activités de développement ont été proposées à nos équipes cette année
20 Présence de canaux par lesquels les employé.e.s peuvent faire part d’enjeux Politique de prévention et de détection de la fraude et de la corruption


Ligne téléphonique pour signaler un manquement à l’éthique ou aux lois
Politique en place adoptée en octobre 2020



Politique en place adoptée en avril 2021
Politique – Prévention et détection de la fraude et de la corruption

Politique contre le harcèlement et les autres formes d’inconduite
Politique en place adoptée en octobre 2020
21 Nombre d’accidents de travail Soutien à la santé globale au travail Aucun accident Équipe Santé et sécurité globale Aucun accident
22 Engagement public à respecter les données personnelles et une politique globale sur les données personnelles Politique de gestion et de sécurité de l’information en place Politique mis à jour en juin 2022 Politique – Sécurité des actifs informationnels et technologiques Politique en place adoptée en 2015
23 Présence d’un engagement pour le paiement d’une juste part d’impôts Engagement à exercer un leadership en matière de fiscalité internationale et de divulgation d’impôts payés par pays Engagement sur la fiscalité internationale et divulgation d’impôts payés par pays publié en 2020 Engagement sur la fiscalité internationale

RID section S
Engagement sur la fiscalité internationale et divulgation d’impôts payés par pays publié en 2020
24 Nombre d’avis sur les pratiques fiscales en pré-investissement Analyse en pré-investissement des pratiques fiscales des transactions 136 avis sur les pratiques fiscales en pré-investissement, dont 7 étaient défavorables RID section S S.O.
25 Nombre de dossiers analysés pour s’assurer du respect d’un taux minimal d’imposition Analyse de notre actif en gestion active pour s’assurer du respect d’un taux d’imposition consolidé minimal de 15 % plus de 1 800 dossiers RID section S plus de 1 600 dossiers
26 Présence d’une politique contre la corruption et les pots-de-vin et analyse des risques liés à ces enjeux Politique de prévention et de détection de la fraude et de la corruption en place Politique en place adoptée en octobre 2020 Politique de prévention et détection de la fraude et de la corruption Politique en place adoptée en octobre 2020
27 Engagement lié aux directives d’éthique professionnelle de l’entreprise Code d’éthique et de déontologie à l’intention des dirigeant.e.s et des employé.e.s en place


Code d’éthique à l’intention des administrateur.rice.s en place
Code d’éthique mis à jour en 2019





Code d’éthique mis à jour en 2021
Code d’éthique et de déontologie à l’intention des dirigeants et des employés

Code d’éthique et de déontologie des administrateurs
Code d’éthique mis à jour en 2019




Code d’éthique mis à jour en 2021
28 Mesures mises en place pour promouvoir les comportements éthiques dans l’entreprise Formations sur l’éthique pour les employé.e.s

Engagement annuel des employé.e.s à respecter les normes éthiques de l’organisation

Deux formations obligatoires pour les nouvelles recrues, dont une portant sur la prévention et la détection de la corruption

Rencontre individuelle avec tous les gestionnaires qui entrent en fonction afin de discuter des différents aspects du Code
Tous les employé.e.s se sont engagés à respecter le Code d’éthique et de déontologie RA section conformité


Code d’éthique et de déontologie à l’intention des dirigeants et des employés
Tous les employé.e.s se sont engagés à respecter le Code d’éthique et de déontologie
29 Déploiement et promotion du plan directeur du programme artistique du REM Sélection par concours de trois artistes qui créeront des œuvres intégrées à l’architecture du REM Les artistes qui créeront les trois premières œuvres dans des stations du REM ont été dévoilés en août 2022 RDD orientation 3 Annonce publique du programme UniR
30 Communication des attentes en matière de droits de la personne Énoncé sur l’accès à l’égalité en emploi en place Culture d’inclusion, libre de toute discrimination, et adhésion formelle aux principes liés à la diversité et à l’accès à l’égalité en matière d’emploi Énoncé de la CDPQ sur l’accès à l’égalité en emploi Culture d’inclusion, libre de toute discrimination et adhésion formelle aux principes liés à la diversité et à l’accès à l’égalité en matière d’emploi
31 Présence de vérifications et d’audits internes quant aux indicateurs liés à la diversité Certification EDGE, une norme de certification des entreprises reconnue mondialement en matière d’égalité femmes-hommes au travail Certification EDGE+ renouvelée RID section S Démarches pour renouveler notre certification EDGE
32 Nombre d’entreprises québécoises accompagnées sur l’intégration des facteurs ESG Accompagnement auprès de nos sociétés en portefeuille au Québec sur divers enjeux ESG 9 entreprises RID section G S.O.
33 Nombre d’échanges portant sur les facteurs ESG avec des entreprises Discussion avec nos entreprises en portefeuille sur divers enjeux ESG 303 échanges RID section G 248 échanges
34 Nombre d’entreprises avec lesquelles il y a eu des échanges sur les facteurs ESG Discussions avec nos entreprises en portefeuille sur divers enjeux ESG 175 entreprises

63 gestionnaires externes
RID section G 194 entreprises

51 gestionnaires externes
35 Nombre de votes sur des propositions Participation aux votes sur des propositions 54 337 votes RID section G 57 008 votes
36 Nombre d’assemblées d’actionnaires auxquelles nous avons voté Votes lors des assemblées d’actionnaires de nos entreprises en portefeuille 5 537 assemblées RID section G 5 762 assemblées
37 Système de rémunération de la haute direction lié à l’atteinte de cibles ESG Rémunération variable conditionnelle à l’atteinte des cibles climatiques Depuis 2018, la CDPQ lie directement la rémunération variable de l’ensemble de son personnel à l’atteinte des cibles climatiques RA

RID Annexe 4
Depuis 2018, la CDPQ lie directement la rémunération variable de l’ensemble de son personnel à l’atteinte des cibles climatiques
38 Nombre d’analyses ESG effectuées Toute transaction potentielle en gestion active est soumise à une analyse ESG 759 analyses RID section Approche 505 analyses
39 Évaluation du risque technologique de nos sociétés en portefeuille L’évaluation du risque technologique est intégrée à toutes nos décisions d’investissement et nous effectuons une vigie de notre portefeuille global 325 analyses sur les risques technologiques RID section G 398 analyses de risques technologiques, dont près de 172 analyses de dossiers transactionnels
40 Présence d’une politique encadrant le lobbying Politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse, qui encadre notamment le lobbying Notre politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse comprend une section sur le lobbying Politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse Notre politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse comprend une section sur le lobbying
41 Présence de politiques claires sur l’engagement avec les entreprises en portefeuille sur les enjeux ESG Politique d’investissement durable, qui encadre notamment l’engagement avec les entreprises en portefeuille Politique d’investissement durable mise à jour en août 2022 Politique – Investissement durable Politique d’investissement durable mise à jour en 2021
Annexe 02

Calcul de l’intensité du portefeuille de la CDPQ

Calcul

Capital LT : capital à long terme utilisé par une entreprise pour financer son appareil de production (juste valeur marchande des capitaux propres + dette à long terme).

Émissions : émissions de gaz à effet de serre (GES) directes (portée 1) et indirectes (portée 2) converties en tonnes de CO2 équivalentes (tCO2éq), comme défini par l’organisme GHG Protocol.

Périmètre de calcul :
Inclut une valeur nette1 de 394 G$ d’investissements en date du 31 décembre 2022, soit 100 % des titres corporatifs, y compris ceux de filiales non consolidées, sous forme d’actions, de dettes d’entreprises et de sociétés d’État, de titres détenus par l’intermédiaire d’indices boursiers ou de fonds négociés en bourse (FNB), de placements gérés à l’externe, de prêts et d’emprunts de titres (graphique 14).

Exclut 179 G$ nets2, en date du 31 décembre 2022, d’obligations d’État, de liquidités, de bons de souscription, de certificats de dépôt, d’instruments financiers dérivés et de titres achetés en vertu de conventions de revente (figure 15).

GRAPHIQUE 14
Empreinte en absolu du portefeuille (en MtCO2) à l’intérieur du périmètre de calcul (en G$)
Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2022.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 260 milliards de dollars en 2017 à 394 milliards de dollars en 2022;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21,3 MtCO2 en 2017 à 14,7 MtCO2 en 2022. Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2022.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 260 milliards de dollars en 2017 à 394 milliards de dollars en 2022;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21,3 MtCO2 en 2017 à 14,7 MtCO2 en 2022.

Les investissements considérés dans le calcul de l’empreinte sont détenus dans les portefeuilles spécialisés suivants : Marchés boursiers, Revenu fixe, Placements privés, Infrastructures, Immobilier, et certains investissements sous forme d’actions détenues dans la répartition d’actifs.

Enveloppe de transition
Les investissements de l’enveloppe de transition sont exclus du calcul de l’intensité totale du portefeuille. L’intensité carbone de ces actifs est calculée selon la même méthodologie que celle du portefeuille, mais elle est suivie et divulguée de façon indépendante, en plus d’être soumise à une vérification externe. Ces actifs sont alignés sur notre objectif net-zéro d’ici 2050, et leurs plans de décarbonation sont certifiés par des experts indépendants.

Figure 15
Le CDPQ réalise le calcul de son empreinte carbone sur la majeure partie de son portefeuille
Ce graphique sous forme de boîtes empilées détaille les éléments inclus dans le calcul de l’empreinte carbone, ceux exclus et ceux calculés séparément pour l’enveloppe de transition.

On remarque que :

•	les infrastructures, les immeubles, les placements privés, les marchés boursiers et une partie du revenu fixe sont inclus dans le calcul de l’empreinte, à l’exception des obligations d’États et souveraines;
•	les autres placements, dont les liquidités, les bons de souscription, les instruments financiers dérivés et les titres achetés en vertu de conventions de revente sont exclus du calcul de l’empreinte;
•	l’empreinte des investissements de l’enveloppe de transition est calculée séparément.

Sources de données

A) Participations directes

La CDPQ utilise principalement la base de données Trucost pour collecter les données sur les émissions pour les émetteurs individuels. Avec les données sur le capital LT tirées des bases de données Compustat et Bloomberg, cela constitue l’assise de nos calculs de l’intensité des émetteurs individuels et de l’intensité moyenne du secteur3.

Notre approche est la suivante :


Méthodologie de la CDPQ
Par ordre de priorité :
1 Intensité directe calculée pour l’émetteur
2 Intensité directe calculée pour la société mère de l’émetteur
3 Intensité moyenne du secteur
Méthodologie d’Ivanhoé Cambridge
Par ordre de priorité :
1 Intensité directe calculée pour la propriété par Ivanhoé Cambridge
2 Intensité moyenne du portefeuille d’Ivanhoé Cambridge

Il importe de souligner que, dans certaines situations, la CDPQ fait preuve de jugement pour passer outre l’intensité attribuée par le biais de la méthodologie usuelle, si des données plus précises ou pertinentes sont disponibles. À titre d’exemple, cela peut être l’intensité divulguée par l’émetteur, l’intensité d’émetteurs comparables présentant un profil identique en matière de GES, l’intensité moyenne d’un secteur qui représente plus précisément l’émetteur ou l’intensité estimée en s’appuyant sur une autre source fiable.


B) Participations indirectes

Si les données sont disponibles, l’intensité des fonds est calculée selon la méthodologie usuelle applicable aux participations directes. Si les données ne sont pas disponibles, la CDPQ utilise l’intensité du fonds dévoilée par le gestionnaire ou l’intensité moyenne du secteur ou de la catégorie d’actifs appropriée à la nature du fonds.

Tableau 16
Évaluation de la qualité des données du périmètre de calcul de l’empreinte globale de la CDPQ
Méthodologie développée par la CDPQ et inspirée du Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF)
QUALITÉ
DES DONNÉES
DÉFINITION TYPE DE
DONNÉES
Portion de
l’empreinte
en absolu (%)
1
  • Données de qualité supérieure
  • Divulguées par la compagnie elle-même (auditées ou non)
  • Type de données :
    • Trucost (S&P Global)
    • Obtenues directement par la CDPQ auprès des entreprises (par de l’engagement, le rapport durable, etc.)
Divulguées 44 %
2
  • Très bonne qualité de données
  • Calculées et divulguées par la compagnie elle-même, mais incomplètes
  • Ne couvrent pas toutes les opérations de l’entreprise et/ou ne sont pas agrégées en un seul endroit
  • Type de données :
    • Partielles compilées et ajustées par Trucost en fonction de l’économie réelle
    • Si jugées trop incomplètes en fonction de critères précis, Trucost prendra la décision d’utiliser une estimation (Qualité 4)
Divulguées 10 %
3
  • Bonne qualité de données
  • Déduites d’estimations fiables, mais sans divulgation directe de l’empreinte de l’entreprise
  • Type de données :
    • Estimation de la CDPQ à partir de données de production fournies par l’entreprise (par de l’engagement)
    • Estimation de la CDPQ ou de Trucost basée sur des entreprise comparables en termes de revenus, de géographie et d’activités
Divulguée/Estimées 22 %
4
  • Qualité acceptable des données
  • Type de données :
    • Estimation de Trucost par des modèles spécifiques
    • Calcul d’un proxy sectoriel par Trucost en fonction des revenus de l’entreprise
Estimées 19 %
5
  • Données de qualité inférieure
  • Proviennent d’estimations plus globales et/ou relatives
  • Type de données :
    • Estimation à partir d’un proxy sectoriel calculé par la CDPQ en fonction du capital total de l’entreprise (EV)
    • Moyenne de fonds
Estimées 5 %

1. Valeur brute des actifs de la CDPQ, nette des positions à découvert (les positions nettes négatives sont exclues).
2. Valeur brute des actifs de la CDPQ, nette des positions à découvert (les positions nettes négatives sont exclues).
3. La CDPQ utilise les données relatives aux émissions les plus récentes de Trucost. À des fins de qualité des données, la CDPQ fixe un seuil interne afin de déterminer à quel moment les données relatives aux émissions les plus récentes que l’on retrouve dans la base de données Trucost sont considérées comme trop obsolètes pour être utilisées dans nos calculs de l’intensité d’utilisateurs individuels et de l’intensité moyenne du secteur. Lorsqu’elles sont disponibles, la CDPQ utilise les données relatives au capital LT en date du 31 décembre 2022. Lorsque les données relatives au capital LT ne sont pas disponibles en date du 31 décembre 2022, la CDPQ utilise les données les plus récentes.

Annexe 03

Rapport de certification du professionnel en exercice indépendant

À l’intention de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec

Étendue

Nos services ont été retenus par la Caisse de dépôt et placement du Québec (la « CDPQ ») pour réaliser une mission d’assurance limitée, au sens des Normes canadiennes de missions de certification (ci-après, la « mission »), à l’égard de l’intensité carbone du portefeuille de la CDPQ, compte non tenu de l’enveloppe de transition, de l’intensité carbone de l’enveloppe de transition et du tableau de qualité des données connexe, lesquels sont décrits à l’annexe cijointe (l’« objet considéré ») pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 tel que présenté dans le Rapport d’investissement durable 2022 de la CDPQ (le « Rapport »).

Outre les éléments figurant au paragraphe précédent, qui précise l’étendue de notre mission, aucune procédure d’assurance n’a été mise en œuvre à l’égard des autres informations contenues dans le rapport et, par conséquent, nous n’exprimons aucune conclusion sur ces celles-ci.

Critères appliqués par la CDPQ

Lors de la préparation de l’objet considéré, la CDPQ a appliqué des critères élaborés en interne décrits dans la partie « Environnement : 03 – Nos actions pour accélérer la transition » ainsi que dans l’annexe 2 du Rapport (les « critères »). Les critères ont été conçus précisément aux fins de la préparation du Rapport. Par conséquent, l’information sur l’objet considéré pourrait ne pas convenir à d’autres fins.

Responsabilités de la CDPQ

Il incombe à la direction de la CDPQ de sélectionner les critères et de présenter l’objet considéré, dans tous ses aspects significatifs, conformément à ceux-ci. Cette responsabilité inclut l’établissement et le maintien de contrôles internes, la tenue à jour de dossiers adéquats et l’élaboration d’estimations qui sont pertinentes pour la préparation de l’objet considéré, de sorte qu’il soit exempt d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

Responsabilités d’EY

Notre responsabilité consiste à exprimer une conclusion sur la présentation de l’objet considéré sur la base des éléments probants que nous avons obtenus.

Notre avons réalisé notre mission conformément à la Norme canadienne de missions de certification 3410, Missions de certification des bilans des gaz à effet de serre (« NCMC 3410 »). Cette norme requiert que nous planifiions et réalisions notre mission de façon à obtenir l’assurance limitée que, dans tous leurs aspects significatifs, l’objet considéré soit présenté conformément aux critères, et que nous émettions un rapport. La nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit choisies relèvent de notre jugement professionnel, et notamment de notre évaluation des risques d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre conclusion sous forme d’assurance limitée.

Notre indépendance et notre contrôle qualité

Nous nous sommes conformés aux règles ou au code de déontologie pertinents applicables à l’exercice de l’expertise comptable et se rapportant aux missions de certification, qui sont publiés par les différents organismes professionnels comptables, lesquels reposent sur les principes fondamentaux d’intégrité, d’objectivité, de compétence professionnelle et de diligence, de confidentialité et de conduite professionnelle.

EY applique également la Norme canadienne de contrôle qualité 1, Contrôle qualité des cabinets réalisant des missions d’audit ou d’examen d’états financiers et d’autres missions de certification, et, en conséquence, maintient un système de contrôle qualité exhaustif qui comprend des politiques et des procédures documentées en ce qui concerne la conformité aux règles de déontologie, aux normes professionnelles et aux exigences légales et réglementaires applicables.

Description des procédures mises en œuvre

Les procédures mises en œuvre dans une mission d’assurance limitée sont de nature différente et d’étendue moindre que celles mises en œuvre dans une mission d’assurance raisonnable, et elles suivent un calendrier différent. En conséquence, le niveau d’assurance obtenu dans une mission d’assurance limitée est beaucoup moins élevé que celui qui aurait été obtenu dans une mission d’assurance raisonnable. Nos procédures ont été conçues pour obtenir un niveau d’assurance limitée sur lequel fonder notre conclusion et ne fournissent pas tous les éléments probants qui seraient requis pour exprimer un niveau d’assurance raisonnable.

Bien que l’efficacité des contrôles internes mis en place par la direction ait été considérée pour déterminer la nature et l’étendue de nos procédures, notre mission n’a pas été conçue pour fournir une assurance quant aux contrôles internes. Nos procédures ne comprenaient pas le test des contrôles ou la mise en œuvre de procédures liées à la vérification de l’agrégation ou du calcul des données dans les systèmes informatiques. Une mission d’assurance limitée consiste à faire des demandes d’informations, principalement auprès des personnes responsables de la préparation de l’objet considéré et des informations connexes, et à mettre en œuvre des procédures analytiques et autres procédures appropriées.

Nos procédures ont compris :

  • des entrevues avec des membres du personnel pertinents afin d’acquérir une compréhension des processus d’information et des contrôles internes;
  • des demandes d’informations auprès des membres du personnel pertinents qui sont responsables de l’objet considéré, notamment, lorsque cela s’applique, l’observation et l’inspection des systèmes et processus relatifs à l’agrégation et à la présentation des données conformément aux critères;
  • l’évaluation de l’exactitude des données, au moyen de procédures analytiques et de réexécutions limitées des calculs, au besoin;
  • la revue de la présentation de l’objet considéré et de l’information fournie sur celui-ci dans le Rapport.

Nous avons également mis en œuvre d’autres procédures que nous avons jugées nécessaires dans les circonstances.

Limites inhérentes

Le processus de quantification des gaz à effet de serre (« GES ») est soumis à une incertitude scientifique, qui découle du fait que les connaissances scientifiques en matière d’évaluation des GES sont incomplètes. En outre, les procédures relatives aux GES font l’objet d’une incertitude d’estimation (ou de mesure), qui résulte des processus de mesure et de calcul utilisés pour quantifier les émissions dans les limites des connaissances scientifiques existantes.

L’information non financière, comme l’objet considéré, est assujettie à un plus grand nombre de limites inhérentes que l’information financière, en raison des caractéristiques davantage qualitatives de l’objet considéré et des méthodes utilisées pour déterminer cette information. L’absence d’un organisme de premier plan dont la pratique est bien établie sur lequel s’appuyer permet de sélectionner des techniques d’évaluation différentes mais acceptables, ce qui peut donner lieu à des évaluations qui diffèrent de manière importante et qui peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des entités et au fil du temps.

Conclusion

Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre et des éléments probants que nous avons obtenus, nous n’avons rien relevé qui nous porte à croire que l’objet considéré pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 n’a pas été préparé, dans tous ses aspects significatifs, conformément aux critères.

Le 28 mars 2023
Montréal, Canada

1FCPA auditeur, permis de comptabilité publique no A1 1 4 9 6 0

Annexe

Notre mission d’assurance limitée a porté sur l’objet considéré suivant pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 :

Indicateur de performance Critères Valeur présentée
Intensité carbone du portefeuille de la CDPQ, compte non tenu de l’enveloppe de transition Élaborés en interne

De l’information contextuelle importante et nécessaire pour comprendre la façon dont les données ont été compilées a été présentée dans le Rapport au sein de l’annexe 2.
37 tCO2éq/M $
Intensité carbone de l’enveloppe de transition de la CDPQ Élaborés en interne

De l’information contextuelle importante et nécessaire pour comprendre la façon dont les données ont été compilées a été présentée dans le Rapport au sein de la partie « Environnement : 03 – Nos actions pour accélérer la transition ».
1 489 tCO2éq/M $
Tableau de qualité des données Élaborés en interne

De l’information contextuelle importante et nécessaire pour comprendre la façon dont les données ont été compilées a été présentée dans le Rapport au sein de l’annexe 2 du Rapport.
Cote de qualité 1 : 44 %
Cote de qualité 2 : 10 %
Cote de qualité 3 : 22 %
Cote de qualité 4 : 19 %
Cote de qualité 5 : 5 %
Annexe 04

Divulgation suivant le groupe de travail sur la divulgation financière liée au climat (TCFD)

Nous suivons les recommandations du TCFD en matière de divulgation financière liée aux enjeux climatiques et présentons annuellement les progrès de nos actions.

APPLICATION DES RECOMMANDATIONS PAR LA CDPQ
  • Depuis 2017, notre Politique en matière d’investissement durable exige la prise en compte du facteur climatique dans le processus d’analyse et d’approbation des investissements, ainsi que dans l’intégration des risques liés aux facteurs ESG. L’équipe Investissement durable élabore cette politique, qui est ensuite approuvée par le comité de direction suivi du conseil d’administration.
  • Par ailleurs, afin d’assurer un suivi de notre gouvernance en investissement durable, le comité de direction effectue une reddition de comptes semi-annuelle auprès du conseil d’administration, en fonction des plans stratégiques sectoriels, de la cartographie des risques et de la stratégie climatique.
  • Depuis 2018, le comité des ressources humaines sur la rémunération globale du conseil d’administration a posé un geste fort en liant la rémunération variable de l’ensemble du personnel, y compris le comité de direction, à l’atteinte des cibles climatiques. Nous sommes l’un des premiers investisseurs institutionnels mondiaux à avoir adopté cette mesure.
  • Les attributs climatiques (risques et opportunités) des investissements sont soumis à la même gouvernance que les autres critères d’investissement. Ils sont intégrés à la revue diligente des investissements et au suivi des portefeuilles. Ces enjeux font l’objet de sections spécifiques dans les documents d’approbation d’investissement et de reddition de comptes. Une attention particulière est portée au risque physique encouru par les actifs réels (infrastructures et immeubles) et au risque de transition.
  • En collaboration avec l’ensemble de l’organisation, l’équipe Investissement durable assure un suivi rigoureux des cibles climatiques annuelles de nos portefeuilles spécialisés. Ces analyses sont soumises à différents comités auxquels siègent des membres de la direction, notamment le Comité Investissement-Risques (CIR).
  • En 2021, une analyse du risque de transition du portefeuille a été réalisée par l’équipe Investissement durable, en collaboration avec la Direction des risques, puis présentée au CIR. Ce cadre d’analyse est maintenant utilisé lors de la revue diligente de certains nouveaux investissements.
  • Une attention soutenue est accordée à la qualité des données. En 2021, une attestation carbone a été ajoutée à nos données extrafinancières, qui bénéficient maintenant de contrôles similaires à ceux applicables aux données financières incluant une vérification externe.
  • En 2022, nous avons effectué une analyse comparative de notre méthodologie par rapport à la norme de calcul Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF) et, en 2023, nous évaluerons les éventuels ajustements à apporter. Ces efforts démontrent la rigueur de nos méthodologies et pratiques de mesure des données carbone, qui font ensuite l’objet d’une vérification externe.
  • En 2020, nous avons entamé un partenariat innovant avec deux pairs canadiens et la firme The Climate Service afin de codévelopper l’outil Climanomics pour mieux comprendre, mesurer et rendre compte en termes financiers des risques climatiques physiques. Nous continuons à privilégier cet outil après l’acquisition de cette firme par le groupe S&P Global en 2022.
  • Aujourd’hui, nos équipes analysent différents types de risques climatiques physiques à court, moyen et long terme. Ces derniers sont pris en considération pour chaque nouvel investissement dans des actifs réels (infrastructures et immobilier) ainsi que pour certains de nos actifs en portefeuille (plus de détails à la section 5. Gestion des risques physiques).
  • Nos équipes analysent également les risques climatiques de transition. Ceux‑ci sont évalués par le biais d’analyses qualitatives et quantitatives, et se détaillent ainsi :
    • Actions réglementaires ou politiques (tarification du carbone, subventions);
    • Innovations technologiques;
    • Risques de marché (modifications de la demande pour certains produits);
    • Poursuites judiciaires;
    • Risques de réputation.
  • Pour chaque nouvelle occasion d’investissement, en fonction de la matérialité du risque et de la liquidité du titre, une analyse du modèle d’affaires et de l’exposition de la société aux facteurs de risque de transition est réalisée sur différents horizons temporels.
  • Un travail d’analyse couvrant l’ensemble du portefeuille et visant à évaluer l’impact des risques de transition sur nos sociétés en portefeuille a été effectué en 2021 (plus de détails à la section 6. Gestion des risques de transition).
    • À court terme : risques relativement faibles et spécifiques à certaines juridictions et entreprises, qui sont analysés au cas par cas;
    • À moyen terme (< 5 ans) : risques de nature technologique, réglementaire et de marché, ou encore liés à la tarification du carbone, qui peuvent modifier la compétitivité des entreprises à haute intensité carbone;
    • À long terme (> 5 ans) : risques liés aux secteurs à haute intensité carbone, pour lesquels il existe des substituts ou des technologies de rupture de plus faible intensité.
  • Nous restons à l’affût de méthodologies d’évaluation quantitative du risque de transition et des travaux sont en cours sur le sujet.
  • Les opportunités climatiques sont nombreuses (plus de détails à la section 9. Saisir les opportunités). Afin qu’elles soient prises en considération, les équipes d’investissement les intègrent à leur exercice de planification stratégique annuel. Des groupes d’échanges internes entre les différents gestionnaires de portefeuilles sont organisés sur la transition et les technologiques afférentes. Ainsi, nous recherchons continuellement des occasions d’investissement directes et par le biais de partenariats externes.
  • En 2017, la CDPQ a été l’un des premiers grands investisseurs institutionnels mondiaux à se doter d’une stratégie climatique couvrant l’ensemble de son portefeuille. Nous nous sommes alors fixé des cibles ambitieuses d’acquisition d’actifs sobres en carbone et de réduction de l’intensité carbone de notre portefeuille.
  • Depuis 2018, le comité des ressources humaines sur la rémunération globale du conseil d’administration a posé un geste fort en liant la rémunération variable de l’ensemble du personnel, y compris le comité de direction, à l’atteinte des cibles climatiques. Nous sommes l’un des premiers investisseurs institutionnels mondiaux à avoir adopté cette mesure.
  • Pour ce faire, de nombreuses équipes ont été mobilisées, notamment :
    • Technologies (accessibilité et analyse des données climatiques);
    • Direction financière et des Opérations (qualité des données et reddition de comptes, émission d’obligations vertes);
    • Talent et Performance (formation, calcul de la rémunération variable);
    • Direction des risques (gestion des risques, construction de portefeuille);
    • Affaires publiques (communications internes);
    • Ensemble des équipes d’investissement.
  • En 2019, nous avons aussi décidé de prendre un engagement important : détenir un portefeuille net-zéro d’ici 2050, en mettant l’accent sur la décarbonation de l’économie réelle.
  • Depuis, nous avons largement dépassé nos cibles intermédiaires. Nous avons donc dévoilé en 2021 une nouvelle stratégie fondée sur quatre piliers essentiels et complémentaires pour répondre aux grands défis de la transition :
    • Détenir 54 G$ en actifs sobres en carbone d’ici 2025;
    • Réduire l’intensité carbone du portefeuille de 60 % d’ici 2030 par rapport à 2017;
    • Mettre en place une enveloppe de transition de 10 G$ pour décarboner les secteurs les plus émetteurs;
    • Compléter notre sortie de la production de pétrole d’ici 2022.
  • De plus, nous avons affiné nos outils d’identification et de gestion des risques climatiques (voir sections 5. Gestion des risques physiques et 6. Gestion du risque de transition).
  • L’enjeu climatique est donc maintenant intégré au modèle d’affaires de la CDPQ (figure 17) :
    • Les équipes d’investissement révisent chaque année leur stratégie pour saisir davantage d’occasions sobres en carbone ou de transition afin d’optimiser la gestion des risques et la décarbonation, dans le cadre de la construction des portefeuilles;
    • L’équipe Investissement durable appuie les équipes d’investissement dans leurs ambitions climatiques, révise continuellement ses pratiques et affine ses outils de gestion des risques;
    • Les risques climatiques sont intégrés à la revue diligente de chaque nouvel investissement et lors du suivi des portefeuilles, au même titre que tous les autres risques;
    • Des directives spécifiques ont été introduites afin d’encadrer les investissements dans les combustibles fossiles et leur chaîne de valeur;
    • Les groupes de soutien (Technologies numériques, Direction financière, Conformité, Talent et Performance, Risques, Affaires publiques, etc.) se réunissent régulièrement afin de veiller à ce que les risques opérationnels liés à la stratégie climatique soient encadrés et gérés comme tous les autres risques.
  • Enfin, la CDPQ participe activement à différents groupes d’investisseurs dans le domaine des changements climatiques pour rester au fait des nouveaux développements :
    • Nous siégeons au conseil de l’Alliance Net-Zéro, que nous avons cofondée en 2019 pour soutenir la décarbonation de l’économie réelle, et prenons part à plusieurs groupes de travail;
    • Nous avons également cofondé en 2018 et coprésidé depuis son lancement le Réseau de leadership d’investisseurs (RLI), un regroupement de 12 investisseurs institutionnels mondiaux qui vise notamment à lutter contre les changements climatiques (pour plus de détails, voir section Leadership);
    • Nous participons également aux travaux de Climate Action 100+, un regroupement d’investisseurs visant principalement à sensibiliser les entreprises aux enjeux liés au climat.
Figure 17
Intégration du facteur climatique dans notre processus d’investissement
Cette figure montre comment le facteur climat est intégré aux trois étapes clés de notre processus d’investissement, soit : pré-investissement, post-investissement et gestion du portefeuille en continu.
Pré-investissement
  • Nous analysons les risques physiques pour chaque nouvel investissement dans des actifs réels (infrastructures et immobilier) ainsi que pour certains de nos actifs en portefeuille.
  • Ces analyses utilisent l’outil Climanomics (voir section 3. Identification des risques et des opportunités) afin de détecter et d’évaluer ces risques selon divers scénarios climatiques et horizons temporels.
  • Les enjeux détectés sont ensuite analysés avec des outils adaptés au contexte spécifique de l’investissement considéré, ce qui peut inclure des échanges avec l’entreprise visée.
  • Les coûts potentiels engendrés par les risques physiques sont ensuite intégrés aux analyses financières de l’investissement. Dans certains cas, ces analyses peuvent mener à la décision de ne pas investir.
Post-investissement
  • Une approche similaire est adoptée en ce qui concerne nos actifs en portefeuille. Après la détection des enjeux, nous ouvrons le dialogue avec la direction des entreprises concernées afin qu’elles intègrent ces risques et mettent en place des mesures adéquates. Dans de nombreux cas, il s’agit de rehausser la résilience climatique des actifs, mais aussi d’interagir avec des parties prenantes externes. En effet, les risques physiques peuvent toucher non seulement l’actif, mais aussi certains intrants essentiels à notre investissement qui sont gérés par des tiers (p. ex. voies d’accès, fournisseurs clés, infrastructures publiques).
  • Un guide a été publié en 2021 par le Réseau de leadership d’investisseurs pour encourager les gestionnaires de portefeuille à intégrer les risques physiques à leurs décisions d’investissement et à adopter les meilleures pratiques.
Analyse du risque de transition
  • Nous avons mis au point des outils qualitatifs pour améliorer l’intégration des risques liés à la transition. Ces outils évolutifs visent à guider la prise de décision selon les développements réglementaires, technologiques et socioéconomiques à travers le monde. Ils permettront également aux équipes de se poser les bonnes questions lors de l’analyse d’occasions d’investissement.
  • En 2021, la CDPQ a effectué une revue complète de son portefeuille d’investissement dans tous les secteurs et catégories d’actif. Les risques de transition ont été analysés en fonction d’un cadre adapté aux modèles d’affaires des entreprises, en élaborant des scénarios basés sur des hypothèses réalistes des impacts de la transition énergétique.
  • Nous évaluons ces impacts selon quatre axes :
    1. Secteurs où la demande de produit sera affectée négativement par la transition;
    2. Secteurs où les produits devront être adaptés dans un contexte de transition;
    3. Secteurs industriels émetteurs où la demande de produit est établie, mais la décarbonation est complexe;
    4. Nouveaux besoins issus de l’émergence de secteurs d’activités structurants pour le futur.
  • Trois horizons de temps ont été considérés :
    • Court terme (< 5 ans);
    • Moyen terme (de 5 à 12 ans);
    • Long terme (>12 ans).
  • Le niveau d’exposition a été classifié selon une échelle à 6 paliers allant de très favorable à critique.
  • À court terme, l’exposition au risque de transition s’était révélée faible, avec 5 % du portefeuille considéré à surveiller et sur lequel des analyses plus poussées seront réalisées, alors que 8 % du portefeuille était exposé favorablement à la transition.
  • À moyen et long terme, le pourcentage d’actifs exposé négativement à la transition augmente. Cependant, sur un tel horizon, nous anticipons que les sociétés en portefeuille auront entamé des mesures d’atténuation du risque et nous avons la capacité de repositionner le portefeuille pour limiter notre exposition.
  • Depuis cette analyse, notre sortie du secteur de la production et du raffinage de pétrole a réduit le risque de transition de notre portefeuille.
  • Des revues de notre portefeuille seront réalisées ponctuellement en fonction des nouveaux investissements et de leur exposition aux risques de transition.
Gestion du risque de transition
  • Nous travaillons avec certaines sociétés privées opérant dans des secteurs très émetteurs pour décarboner leurs activités et augmenter l’utilisation d’énergies propres.
    • Dans le domaine de la production d’électricité, ceci implique la transition vers de l’énergie renouvelable et la fermeture ou la conversion d’actifs utilisant des combustibles fossiles.
    • En transport, cela consiste à électrifier les flottes de véhicules ou à effectuer une transition vers des combustibles moins émetteurs lorsque l’électrification n’est pas possible.
  • Notre enveloppe de transition, dont les premiers investissements ont eu lieu en 2022, vise des investissements dans des actifs à haute intensité, dotés d’une stratégie de décarbonation concrète et ambitieuse alignée sur l’Accord de Paris. Des consultants externes sont mandatés pour certifier les trajectoires de décarbonation de ces entreprises. Ceci démontre comment la CDPQ déploie son capital constructif pour réduire le risque de transition de ces entreprises et contribuer à décarboner la planète, tout en générant des rendements attrayants.
  • Nos activités d’engagement et de vote actionnarial auprès des sociétés publiques, en particulier en association avec l’organisme Climate Action 100+, visent à exiger la mise en place de plans concrets et l’adoption de cibles de décarbonation alignées sur l’Accord de Paris.
  • Nous nous sommes fixé des cibles ambitieuses d’investissement sobres en carbone, visant 54 G$ d’ici 2025, soit plus de trois fois les actifs de ce type détenus depuis 2017.
  • Nous poursuivons nos efforts de décarbonation du portefeuille. En 2022, nous avons réduit notre intensité carbone de 53 % par rapport à 2017. Ceci nous positionne pour atteindre notre nouvelle cible de réduction de 60 % d’ici 2030, alignée sur notre ambition d’un portefeuille net-zéro d’ici 2050.
  • En plus de nos actifs sobres en carbone, près de 37 G$ de nos actifs sous gestion correspondent à des entreprises dotées d’un objectif de décarbonation aligné sur l’Accord de Paris et certifiées par la Science Based Targets Initiative (SBTi).
  • Nous avons essentiellement complété notre sortie du secteur de la production de pétrole à la fin 2022, ce qui a contribué aux progrès de décarbonation du portefeuille et à la réduction de son risque de transition.
  • En tant que membre de l’Alliance Net-Zéro, nous sommes déterminés à collaborer à la définition de meilleures pratiques, à exercer notre influence auprès de nos entreprises en portefeuille et à propulser davantage le financement des solutions climatiques actuelles, afin d’atteindre notre cible de décarbonation de l’économie réelle. Nous nous sommes également engagés à atteindre un portefeuille net-zéro d’ici 2050 (pour plus de détails, voir section Leadership).
  • En 2021, nous avons révisé nos cibles climatiques et publié une nouvelle stratégie, qui comprend une cible de réduction de l’intensité carbone de notre portefeuille de 60 % d’ici 2030 par rapport à 2017.
  • En 2023, nous entamerons des travaux afin de mieux évaluer les trajectoires anticipées par les entreprises en matière d’émission et de gestion du risque de transition. De plus, nous nous pencherons sur les risques climatiques en fonction des pays (et de certaines grandes régions), une information qui sera utile pour les investissements et la construction de portefeuille.
  • Par l’entremise de notre vote actionnarial, nous appuyons les propositions d’actionnaires visant une meilleure divulgation des risques et des opportunités climatiques, selon les recommandations du TCFD.
  • Nous dialoguons aussi avec les équipes de direction des entreprises pour mieux comprendre leur stratégie face aux changements climatiques et les encourager à adopter les meilleures pratiques. Dans certains cas, la CDPQ s’associe à d’autres pairs pour maximiser son influence auprès des entreprises.
  • Dans le cadre de différentes initiatives, dont Climate Action 100+, nous collaborons avec d’autres investisseurs pour influer sur les pratiques des plus grands émetteurs et sensibiliser nos pairs et les entreprises à des modèles de pratiques exemplaires en matière d’enjeux climatiques.
  • En 2022, nous avons voté contre la réélection de certains membres de conseils d’administration de 10 sociétés afin de marquer leur manque d’ambition en matière de décarbonation. Ces personnes sont responsables d’éléments liés à la durabilité et au climat au sein de leurs conseils d’administration.
  • Nous avons aussi poursuivi nos efforts entamés en 2020 pour sensibiliser l’entreprise Berkshire Hathaway aux questions ESG. Lors de l’assemblée annuelle de 2022, nous avons déposé, en partenariat avec Brunel Pension Partnership Limited, représenté par EOS chez Federated Hermes, le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS) et le State of New Jersey Common Pension Fund, une nouvelle proposition d’actionnaires demandant la fixation de cibles de réduction des émissions de GES pour l’ensemble du conglomérat et une divulgation de leurs risques climatiques, selon le cadre du TCFD.
  • La CDPQ s’est dotée de différents outils afin de saisir les nombreuses occasions d’investissement en lien avec le climat :
    • Une cible d’investissements sobres en carbone ambitieuse (54 G$ d’ici 2025) et alignée sur la taxonomie du Climate Bonds Initiative (pour plus de détails, voir section Environnement);
    • Le mandat Gestion durable des terres, formé au sein du portefeuille Infrastructures, qui vise à déployer jusqu’à 2 G$ d’ici 2025 par l’acquisition de terres forestières et agricoles sur plusieurs continents. Nos investissements dans ce secteur se font sur le long terme, dans le respect de critères ESG rigoureux et des plus hautes normes de développement durable. Ce mandat participe à la diversification de nos investissements sobres en carbone;
    • Une enveloppe de transition de 10 G$ destinée à la décarbonation des grands émetteurs, qui vise les secteurs essentiels à la transition, tels que la production d’électricité, les matériaux, le transport et l’agriculture, et permettra de réduire les GES de l’économie réelle (pour plus de détails, voir section Environnement).
  • Nous analysons, à travers notre processus d’investissement, le rôle de toutes les composantes de la chaîne de valeur énergétique dans la transition.
  • Depuis 2017, afin d’atteindre notre cible de réduction de l’intensité carbone, nous avons mis en place des budgets carbone pour chaque portefeuille. Tous les gestionnaires de portefeuille doivent les intégrer à leurs décisions d’investissement au même titre que leurs objectifs de rendement.
  • Depuis 2020, en tant que membre de l’Alliance Net-Zéro, la CDPQ a pris un engagement fort à l’égard du charbon :
    1. Aucun nouveau projet de charbon thermique;
    2. Une élimination progressive de la plupart de nos actifs alimentés au charbon thermique dans les pays industrialisés d’ici 2030;
    3. Une élimination quasi complète de nos actifs dans ce secteur à l’échelle mondiale d’ici 2040.
  • Par ailleurs, les investissements dans l’extraction de charbon font partie de nos exclusions.
  • En 2021, nous avons aussi joint la Powering Past Coal Alliance (PPCA), une organisation composée d’États nationaux et infranationaux, d’entreprises et d’organisations, qui collaborent pour accélérer la transition du charbon vers les énergies renouvelables.
  • Dans le cadre de notre stratégie climatique, nous nous sommes aussi engagés à compléter notre sortie de la production du pétrole d’ici la fin de l’année 2022. Cet exercice vise :
    • tous nos investissements directs en gestion interne, dette et équité;
    • toute nouvelle entente en gestion externe;
    • un travail de sensibilisation de nos gestionnaires externes actuels.
  • Au 31 décembre 2022, il ne nous restait que 0,2 G$ d’actifs en gestion active dans ce secteur.
  • Nos principaux indicateurs sont l’intensité carbone (en tCO2éq/M$) d’une société ou d’un portefeuille, conformément à la méthodologie reconnue par l’Alliance Net-Zéro, et le volume d’investissements sobres en carbone (en G$), conformément aux critères du Climate Bonds Initiative.
  • En 2018, la CDPQ a mis en place un système informatique liant ses bases de données internes à celles de fournisseurs externes de données climatiques, afin d’estimer en temps réel l’intensité carbone des différents portefeuilles et d’en mesurer la progression. Une attention particulière a été accordée à la qualité des données et à leur gouvernance, afin de réduire les risques opérationnels liés à cette divulgation.
  • La CDPQ a également participé aux travaux dirigés par l’Alliance Net-Zéro afin de chercher des solutions pour renforcer la méthodologie de métriques climatiques prospectives. En 2023, nous visons à développer un outil pour mieux apprécier les trajectoires climatiques des entreprises, en nous appuyant sur des travaux externes existants.
  • La CDPQ utilise l’indicateur d’intensité carbone d’une société ou d’un portefeuille, conformément à la méthodologie reconnue par l’Alliance Net-Zéro. Nous considérons cette métrique crédible, rigoureuse, facile à comprendre, dérivée d’une méthodologie transparente, et utile à la prise de décision, car elle permet de comparer des sociétés et de mesurer nos progrès, en faisant abstraction de la taille du portefeuille.
  • En 2022, la CDPQ a effectué une analyse détaillée des données d’émissions de GES de portée 3 de nos entreprises en portefeuille. Elles représentent les émissions de la chaîne d’approvisionnement et sont liées à l’utilisation des produits de l’entreprise. Notre analyse a démontré des inconstances dans la qualité et le taux de couverture des données divulguées par nos entreprises et les fournisseurs de données. Ceci limite ainsi notre capacité à calculer cette donnée à l’échelle d’un portefeuille.
  • Malgré le fait que les émissions de portée 3 sont plus difficiles à contrôler par l’entreprise et plus complexes à calculer pour cette dernière, nous continuons d’encourager la divulgation de ces émissions par nos sociétés en portefeuille. Lorsque la donnée est de qualité, elle peut être utilisée dans une évaluation des risques, plus particulièrement dans les dossiers associés aux énergies fossiles.
  • Les entreprises sélectionnées dans l’enveloppe de transition sont évaluées par nos équipes et revues par des experts externes indépendants, afin de valider la rigueur de leurs plans de décarbonation respectifs et de s’assurer de leur alignement sur l’Accord de Paris. Les entreprises sélectionnées doivent respecter des critères précis définis par la CBI ou la SBTi : détenir une stratégie de décarbonation dont la robustesse est démontrée, posséder un plan de mise en œuvre, et en divulguer la progression, autant à l’interne qu’à l’externe.
  • L’exposition financière et les émissions carbone des sociétés détenues dans l’enveloppe de transition sont suivies rigoureusement pour s’assurer que les entreprises respectent les critères impartis et suivent leur trajectoire de transition.
  • En 2022, nous avons effectué une analyse comparative de notre méthodologie par rapport à la norme de calcul Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF) et, en 2023, nous évaluerons les éventuels ajustements à apporter. Ces efforts démontrent la rigueur de nos méthodologies et pratiques de mesure des données carbone, qui font ensuite l’objet d’une vérification externe.
  • L’intensité du portefeuille de la CDPQ est calculée sur un périmètre de 394 G$, soit 100 % de notre exposition corporative.
  • En 2022, l’intensité carbone du portefeuille de la CDPQ s’établissait à 37 tCO2éq/M$, ce qui représente une diminution de 42 tCO2éq/M$ par rapport à 2017 (pour plus de détails, voir section Environnement).
  • La CDPQ s’est également dotée d’une cible de réduction de 60 % d’ici 2030 par rapport à 2017 dans sa stratégie climatique.
  • Nous publions l’intensité carbone de notre portefeuille global annuellement. Nous fournissons aussi des renseignements sur la contribution de différents secteurs à notre intensité carbone globale, ainsi que leur poids en milliards de dollars dans le portefeuille global.
  • La méthodologie employée pour mesurer notre intensité est présentée à l’annexe 2 et a fait l’objet d’une certification par des vérificateurs externes (voir annexe 3).
  • Nos cibles de réduction d’intensité carbone sont déclinées par portefeuille selon la catégorie d’actif, l’horizon temporel et l’univers d’investissement.
  • En 2022, nous avons réduit l’intensité carbone de notre portefeuille global de 53 % par rapport à celle de 2017, et augmenté nos investissements sobres en carbone de 29 G$ par rapport à 2017, pour un total de 47 G$.