Html RID
Annexe 1

Nos indicateurs et engagements en durabilité

Nous divulguons le résultat de nos actions en lien avec les facteurs ESG dans différents documents : le Rapport d’investissement durable (RID), le Rapport de développement durable (RDD) ainsi que le Rapport annuel (RA). Nous sommes également régis par plusieurs lois, règlements et politiques en matière de durabilité qui établissent un cadre de travail nous permettant d’exercer notre métier d’investisseur avec rigueur, efficacité et transparence. Les tableaux suivants contiennent les indicateurs et les documents de référence disponibles.

Nos indicateurs

Indicateur Cible ou action Divulgation 2023 Source 2023 Divulgation 2022
1 Valeur en G$ des actifs sobres en carbone 54 G$ d’actifs sobres en carbone d’ici 2025 53 G$

(dont 15 G$ au Québec)
RID section E

RDD action 4
47 G$

(dont 12 G$ au Québec)
2 Valeur en G$ des actifs alignés sur l’Accord de Paris Favoriser les actifs possédant une stratégie alignée sur l’Accord de Paris 135 G$

(53 G$ CBI, 50 G$ SBTi et 32 G$ en voie de l’être)
RID section E 84 G$

(47 G$ CBI et 37 G$ SBTi)
3 Intensité carbone du portefeuille en tCO2éq/M$ investis et en pourcentage 60 % de réduction d’ici 2030 par rapport aux 79,4 tCO2éq/M$ investis en 2017 32,2 tCO2éq/M$

59 % de réduction par rapport à 2017
RID section E

RDD action 4
37 tCO2éq/M$

53 % de réduction par rapport à 2017
4 Valeur en G$ des actifs de transition Accompagner les sociétés de secteurs très émetteurs dans leur stratégie de décarbonation 5 G$ RID section E S.O.
5 Cibles dans le domaine des énergies fossiles en adéquation avec la science Sortie de la production de pétrole d’ici la fin 2022


Sortie de l’extraction de charbon thermique
Sortie de la production de pétrole en gestion active complétée

Sortie de l’extraction de charbon thermique en gestion active complétée
RID section E Sortie de la production de pétrole en gestion active essentiellement complétée

Sortie de l’extraction de charbon thermique en gestion active complétée
6 Augmentation de notre part de dons et commandites à thématique durable 14 % d’ici 2025 des dons et commandites octroyés à thématique durable 13 % RDD action 5 13 %
7 Réduction de l’empreinte carbone de nos trois bureaux d’affaires au Québec Réduction de 35 % des émissions de nos trois bureaux d’affaires au Québec d’ici 2025 par rapport à 2017 (2,75 kg CO2éq/pi2) 41 % de réduction par rapport à 2017
(1,63 kg CO2éq/pi2)
RDD action 7 S.O.
8 Augmentation de la gestion écoresponsable des projets de rénovation dans nos trois bureaux d’affaires au Québec 90 % des matériaux valorisés dans les projets de rénovation de nos trois bureaux d’affaires au Québec d’ici 2025 97 % RDD action 8 S.O.
9 Cible de zéro déchet dans nos trois bureaux d’affaires au Québec Taux moyen de mise en valeur des matières résiduelles pour nos trois bureaux d’affaires au Québec de 65 % d’ici 2025 55 % RDD action 9 S.O.
10 Représentation féminine au sein du conseil d’administration 40 % de représentation féminine au sein du conseil d’administration 46 % RID section S 46 %
11 Représentation féminine au sein du comité de direction 40 % de représentation féminine au sein du comité de direction d’ici 2025 44 % RID section S 39 %
12 Représentation féminine à la CDPQ 47 % de représentation féminine au sein de l’organisation d’ici 2025 46 % RID section S 45 %
13 Représentation féminine dans les postes en investissement 34 % de représentation féminine dans les postes en investissement à la CDPQ d’ici 2025 30 % RID section S 27 %
14 Employé.e.s de la CDPQ au Québec s’identifiant à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou Autochtones 26 % d’employé.e.s au Québec d’ici 2025 s’identifiant à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou Autochtones 26 % RID section S 24 %
15 Employé.e.s de la CDPQ au Québec occupant un poste en investissement et s’identifiant à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou Autochtones Stratégie d’attraction, de rétention et de développement en place 21 % RID section S S.O.
16 Présence d’information sur l’encadrement du personnel et les programmes de mentorat Programme de mentorat en place 185 personnes ont été mentorées à l’interne (dont 54 % de femmes et 30 % de collègues s’identifiant à la diversité ethnoculturelle) par 133 mentor.e.s RID section S 170 personnes ont été mentorées à l’interne (dont 51 % de femmes et 21 % de collègues s’identifiant à la diversité ethnoculturelle)
17 Employé.e.s en situation de handicap Plan d’action annuel à l’égard des personnes en situation de handicap 4 % de nos employé.e.s au Québec RID section S S.O.
18 Nombre d’accidents de travail Soutien à la santé globale au travail 2 incidents mineurs Équipe Santé et sécurité globale Aucun accident
19 Pourcentage de sociétés publiques en gestion active dans notre portefeuille qui comptent au moins 30 % de femmes au sein de leur conseil d’administration Ambition de 100 % 57 % RID section S 52 %
20 Représentation féminine au sein des postes d’administrateur.rice.s désignés 30 % de représentation féminine dans les postes d’administrateur.rice.s désignés d’ici 2023 30 % RID section S 29 %
21 Nombre d’avis sur les pratiques fiscales en pré-investissement Analyse en pré-investissement des pratiques fiscales des transactions 199 avis sur les pratiques fiscales en pré-investissement, dont 5 étaient défavorables RID section S 136 avis sur les pratiques fiscales en pré-investissement, dont 7 étaient défavorables
22 Nombre de dossiers analysés pour s’assurer du respect d’un taux minimal d’imposition Analyse de notre actif en gestion active pour s’assurer du respect d’un taux d’imposition consolidé minimal de 15 % Plus de 2 900 titres et 400 analyses approfondies RID section S Plus de 1 800 dossiers
23 Présence de vérifications et d’audits internes quant aux indicateurs liés à la diversité Certification EDGE, une norme de certification des entreprises reconnue mondialement en matière d’égalité femmes-hommes au travail Mise en œuvre de notre plan d’action RID section L Certification EDGE+ renouvelée
24 Appui d’entreprises québécoises à propriété féminine Nombre croissant d’entrepreneures québécoises au sein de Cheffes de file 120 entrepreneures québécoises RDD action 2 109 entrepreneures québécoises
25 Nombre d’entreprises québécoises accompagnées dans la mise en œuvre de leurs pratiques d’affaires durables Accompagnement de nos sociétés en portefeuille au Québec sur divers enjeux ESG 10 entreprises québécoises RID section G

RDD action 1
9 entreprises québécoises
26 Nombre d’échanges portant sur les facteurs ESG avec nos sociétés en portefeuille et gestionnaires externes Discussion avec nos sociétés en portefeuille et gestionnaires externes sur divers enjeux ESG 308 échanges RID section G 303 échanges
27 Nombre de sociétés en portefeuille et gestionnaires externes avec lesquelles il y a eu des échanges sur les facteurs ESG Discussions avec nos sociétés en portefeuille et gestionnaires externes sur divers enjeux ESG 129 sociétés

81 gestionnaires externes

528 sociétés via EOS chez Federated Hermes
RID section G 175 sociétés

63 gestionnaires externes
28 Nombre de votes sur des propositions Participation aux votes sur des propositions 37 536 votes RID section G 54 337 votes
29 Nombre d’assemblées d’actionnaires lors desquelles nous avons voté Votes lors des assemblées d’actionnaires de nos sociétés en portefeuille 3 635 assemblées RID section G 5 537 assemblées
30 Taux d’appui aux propositions portant sur les enjeux climatiques ou sociaux Politique régissant l’exercice de notre droit de vote en place 62 % d’appui en faveur de propositions en lien avec les enjeux environnementaux

49 % d’appui en faveur de propositions en lien avec les enjeux sociaux
RID section G S.O.
31 Évaluation du risque technologique de nos sociétés en portefeuille Évaluation du risque technologique intégrée à toutes nos décisions d’investissement et vigie de notre portefeuille global 278 analyses sur les risques technologiques RID section G 325 analyses sur les risques technologiques
32 Évaluation de la durabilité de nos interventions Proportion de nos nouvelles transactions ayant fait l’objet d’une évaluation de la durabilité au Québec pour la CDPQ et ses filiales 72 % RDD action 3 55 %
33 Augmentation de la part de nos acquisitions responsables 65 % d’ici 2025 des contrats signés issus d’un processus d’appel d’offres (public ou sur invitation) conclus avec un fournisseur engagé dans une démarche valide en développement durable 79 % RDD action 6 64 %

Nos engagements

ENGAGEMENT CIBLE OU ACTION DOCUMENT DE RÉFÉRENCE
1 Cible de réduction des GES alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris limitant le réchauffement à 1,5 °C 54 G$ en actifs sobres en carbone d’ici 2025

60 % de réduction de l’intensité carbone du portefeuille d’ici 2030

Enveloppe de transition de 10 G$ pour décarboner les secteurs les plus émetteurs

Compléter notre sortie de la production de pétrole

Portefeuille net-zéro d’ici 2050
Stratégie climatique
2 Engagement en matière de diversité, d’inclusion et d’absence de discrimination Politique en place en matière d’équité, de diversité et d’inclusion au travail

Plan d’action annuel à l’égard des personnes en situation de handicap

Énoncé sur l’accès à l’égalité en emploi
Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion au travail

Plan d’action à l’égard des personnes handicapées 2023

Énoncé de la CDPQ sur l’accès à l’égalité en emploi
3 Présence de canaux par lesquels les employé.e.s peuvent faire part d’enjeux Politique de prévention et de détection de la fraude et de la corruption en place

Ligne téléphonique pour signaler un manquement à l’éthique ou aux lois
Code d’éthique

Politique – Prévention et détection de la fraude et de la corruption

Politique contre le harcèlement et les autres formes d’inconduite
4 Engagement public à respecter les données personnelles et politique globale sur les données personnelles Politique de gestion et de sécurité de l’information en place Politique – Sécurité des actifs informationnels et technologiques
5 Présence d’un engagement en matière de fiscalité internationale Engagement à exercer un leadership en matière de fiscalité internationale Engagement sur la fiscalité internationale
6 Présence d’une politique contre la corruption et analyse des risques liés à ces enjeux Politique de prévention et de détection de la fraude et de la corruption en place Politique – Prévention et détection de la fraude et de la corruption
7 Engagement lié aux directives d’éthique professionnelle de l’entreprise Code d’éthique à l’intention des dirigeant.e.s et des employé.e.s en place

Code d’éthique à l’intention des administrateur.rice.s en place
Code d’éthique


Code d’éthique des membres du conseil d’administration
8 Mesures mises en place pour promouvoir les comportements éthiques dans l’entreprise Formations obligatoires annuelles et à l’embauche, portant sur différents sujets couverts par le Code d’éthique

Engagement annuel et à l’embauche à respecter les normes éthiques de l’organisation et déclaration des intérêts
RA section Conformité


Code d’éthique
9 Communication des attentes en matière de droits de la personne Énoncé sur l’accès à l’égalité en emploi en place Énoncé de la CDPQ sur l’accès à l’égalité en emploi
10 Système de rémunération de la haute direction lié à l’atteinte de cibles ESG Rémunération variable conditionnelle à l’atteinte des cibles climatiques depuis 2018 RA

RID annexe 4
11 Présence d’une politique encadrant le lobbying de nos sociétés en portefeuille Politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse, qui encadre notamment le lobbying Politique régissant l’exercice du droit de vote dans les sociétés cotées en bourse
12 Présence de politiques claires sur l’engagement avec nos sociétés en portefeuille concernant les enjeux ESG Politique d’investissement durable, qui encadre notamment l’engagement avec nos sociétés en portefeuille Politique – Investissement durable
Annexe 2

Calcul de l’intensité du portefeuille de la CDPQ

Calcul pour nos investissements dans les entreprises

Intensité totale du portefeuille de la CDPQ
émissions attribuées à la CDPQ (tCO2éq)
Valeur du portefeuille de la CDPQ dans le périmètre de calcul (M$ CA)
Émissions attribuées
à la CDPQ
Émissions de
l’actif (tCO2éq)
X
Capital LT fourni par la CDPQ (M$ CA)
Capital LT total de l’actif (M$ CA)
Capital LT

Capital à long terme utilisé par une entreprise pour financer son appareil de production (juste valeur marchande des capitaux propres + dette à long terme).

Émissions

Émissions de GES directes (portée 1) et indirectes (portée 2) converties en tonnes de CO2 équivalentes (tCO2éq), comme le définit le GHG Protocol.

Périmètre de calcul

Inclut une valeur nette1 de 422 G$ d’investissements en date du 31 décembre 2023, soit 100 % des titres corporatifs, y compris ceux de filiales non consolidées, sous forme d’actions, de dettes d’entreprises et de sociétés d’État, de titres détenus par l’intermédiaire d’indices boursiers ou de fonds négociés en bourse (FNB), de placements gérés à l’externe, de prêts et d’emprunts de titres (graphique 14).

Exclut 91 G$ nets1, en date du 31 décembre 2023, d’obligations d’État, de liquidités, de bons de souscription, de certificats de dépôt, d’instruments financiers dérivés et de titres achetés en vertu de conventions de revente.

Les investissements considérés dans le calcul de l’empreinte sont détenus dans les portefeuilles spécialisés suivants : Marchés boursiers, Revenu fixe, Placements privés, Infrastructures, Immeubles, et certains investissements sous forme d’actions détenues dans la répartition d’actifs (figure 15).

Enveloppe de transition

Les investissements de l’enveloppe de transition sont exclus du calcul de l’intensité totale du portefeuille. L’intensité carbone de ces actifs est calculée selon la même méthodologie que celle du portefeuille, mais elle est suivie et divulguée de façon indépendante, en plus d’être soumise à une vérification externe. Ces actifs sont alignés sur notre objectif net-zéro d’ici 2050, et leurs plans de décarbonation sont certifiés par des experts indépendants.

Obligations gouvernementales

Afin de répondre aux exigences de la NZAOA, nous avons calculé pour la première fois l’intensité carbone de notre portefeuille d’obligations souveraines en fonction de la norme Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF). Les données utilisées pour la calculer ne sont pas comparables à celles de l’intensité du portefeuille, elle est donc traitée séparément (plus de détails à l’annexe 4).

Graphique 14
Empreinte en absolu du portefeuille (en MtCO2) à l’intérieur du périmètre de calcul (en G$)*
Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2023.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 268 milliards de dollars en 2017 à 422 milliards de dollars en 2023;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2017 à 13,6 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2023. Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2023.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 268 milliards de dollars en 2017 à 422 milliards de dollars en 2023;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2017 à 13,6 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2023.
Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2023.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 268 milliards de dollars en 2017 à 422 milliards de dollars en 2023;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2017 à 13,6 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2023. Ce diagramme illustre l’évolution de l’empreinte en absolu du portefeuille à l’intérieur du périmètre de calcul de 2017 à 2023.

On note que :
•	le périmètre de calcul est passé de 268 milliards de dollars en 2017 à 422 milliards de dollars en 2023;
•	l’empreinte en absolu du portefeuille est passée de 21 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2017 à 13,6 millions de tonnes en équivalent CO2 en 2023.

1. Valeur brute des actifs de la CDPQ, nette des positions à découvert (les positions nettes négatives sont exclues).

Figure 15
La CDPQ réalise le calcul de son empreinte carbone sur la majeure partie de son portefeuille
Ce graphique sous forme de boîtes côte à côte détaille les éléments inclus dans le calcul de l’empreinte carbone, ceux exclus et ceux calculés séparément.

On remarque que :

•	les infrastructures, les immeubles, les placements privés, une partie des marchés boursiers et du revenu fixe sont inclus dans le calcul de l’empreinte, 
les autres placements, dont les liquidités, les bons de souscription, les instruments financiers dérivés et les titres achetés en vertu de conventions de revente sont exclus du calcul de l’empreinte;
les obligations d’États et souveraines sont calculées séparément, tout comme les investissements de l’enveloppe de transition. Ce graphique sous forme de boîtes côte à côte détaille les éléments inclus dans le calcul de l’empreinte carbone, ceux exclus et ceux calculés séparément.

On remarque que :

•	les infrastructures, les immeubles, les placements privés, une partie des marchés boursiers et du revenu fixe sont inclus dans le calcul de l’empreinte, 
les autres placements, dont les liquidités, les bons de souscription, les instruments financiers dérivés et les titres achetés en vertu de conventions de revente sont exclus du calcul de l’empreinte;
les obligations d’États et souveraines sont calculées séparément, tout comme les investissements de l’enveloppe de transition.
Ce graphique sous forme de boîtes côte à côte détaille les éléments inclus dans le calcul de l’empreinte carbone, ceux exclus et ceux calculés séparément.

On remarque que :

•	les infrastructures, les immeubles, les placements privés, une partie des marchés boursiers et du revenu fixe sont inclus dans le calcul de l’empreinte, 
les autres placements, dont les liquidités, les bons de souscription, les instruments financiers dérivés et les titres achetés en vertu de conventions de revente sont exclus du calcul de l’empreinte;
les obligations d’États et souveraines sont calculées séparément, tout comme les investissements de l’enveloppe de transition. Ce graphique sous forme de boîtes côte à côte détaille les éléments inclus dans le calcul de l’empreinte carbone, ceux exclus et ceux calculés séparément.

On remarque que :

•	les infrastructures, les immeubles, les placements privés, une partie des marchés boursiers et du revenu fixe sont inclus dans le calcul de l’empreinte, 
les autres placements, dont les liquidités, les bons de souscription, les instruments financiers dérivés et les titres achetés en vertu de conventions de revente sont exclus du calcul de l’empreinte;
les obligations d’États et souveraines sont calculées séparément, tout comme les investissements de l’enveloppe de transition.

Sources de données

A) Participations directes

La CDPQ utilise principalement la base de données Trucost pour collecter les données sur les émissions des émetteurs individuels. Avec les données sur le capital LT tirées des bases de données Compustat et Bloomberg, cela constitue l’assise de nos calculs de l’intensité des émetteurs individuels et de l’intensité moyenne du secteur2.

Notre approche est la suivante :

Méthodologie de la CDPQ
Par ordre de priorité :
1 Intensité directe calculée pour l’émetteur
2 Intensité directe calculée pour la société mère de l’émetteur
3 Intensité moyenne du secteur
Méthodologie d’Ivanhoé Cambridge
Par ordre de priorité :
1 Intensité directe calculée pour la propriété par Ivanhoé Cambridge3
2 Intensité moyenne du portefeuille d’Ivanhoé Cambridge

Il importe de souligner que, dans certaines situations, la CDPQ fait preuve de jugement pour passer outre l’intensité attribuée par le biais de la méthodologie usuelle, si des données plus précises ou pertinentes sont disponibles. À titre d’exemple, cela peut être l’intensité divulguée par l’émetteur, l’intensité d’émetteurs comparables présentant un profil identique en matière de GES, l’intensité moyenne d’un secteur qui représente plus précisément l’émetteur ou l’intensité estimée en s’appuyant sur une autre source fiable.

2. La CDPQ utilise les données relatives aux émissions les plus récentes de Trucost. À des fins de qualité des données, la CDPQ fixe un seuil interne afin de déterminer à quel moment les données relatives aux émissions les plus récentes que l’on retrouve dans la base de données Trucost sont considérées comme trop obsolètes pour être utilisées dans nos calculs de l’intensité d’utilisateurs individuels et de l’intensité moyenne du secteur. Lorsqu’elles sont disponibles, la CDPQ utilise les données relatives au capital LT en date du 31 décembre 2023. Lorsque les données relatives au capital LT ne sont pas disponibles en date du 31 décembre 2023, la CDPQ utilise les données les plus récentes.

3. Ivanhoé Cambridge intègre dans son calcul d’intensité les émissions de portée 3, catégorie 13 du GHG Protocol, liées aux activités de portée 1 et 2 de ses locataires.


B) Participations indirectes

Si les données sont disponibles, l’intensité des fonds est calculée selon la méthodologie usuelle applicable aux participations directes. Si les données ne sont pas disponibles, la CDPQ utilise l’intensité du fonds dévoilée par le gestionnaire ou l’intensité moyenne du secteur ou de la catégorie d’actif appropriée à la nature du fonds.

Tableau 16
Évaluation de la qualité des données du périmètre de calcul de l’empreinte globale de la CDPQ
Méthodologie développée par la CDPQ et inspirée du Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF)
QUALITÉ
DES DONNÉES
DÉFINITION TYPE DE
DONNÉES
PORTION DE L’EMPREINTE
EN ABSOLU (%)
(émissions de portée 1 et 2)3
PORTION DE
L’EXPOSITION (%)
(émissions de portée 3)
1
  • Données de qualité supérieure
  • Divulguées par la société elle-même (auditées ou non)
  • Type de données :
    • Trucost (S&P Global)
    • Obtenues directement par la CDPQ auprès des entreprises (lors d’engagements, dans le rapport de durabilité, etc.)
Divulguées 66 % 24 %
2
  • Très bonne qualité de données
  • Calculées et divulguées par la société elle-même, mais incomplètes
  • Ne couvrent pas toutes les opérations de l’entreprise et/ou ne sont pas agrégées en un seul endroit
  • Type de données :
    • Partielles, compilées et ajustées par Trucost en fonction de l’économie réelle
    • Si jugées trop incomplètes en fonction de critères précis, Trucost prendra la décision d’utiliser une estimation (Qualité 4)
Divulguées 11 % 0 %
3
  • Bonne qualité de données
  • Déduites d’estimations fiables, mais sans divulgation directe de l’empreinte de l’entreprise
  • Type de données :
    • Estimation de la CDPQ à partir de données de production fournies par l’entreprise (lors d’engagements)
    • Estimation de la CDPQ ou de Trucost basée sur des sociétés comparables en matière de revenus, de géographie et d’activités
Divulguées/Estimées 4 % 0 %
4
  • Qualité acceptable des données
  • Type de données :
    • Estimation de Trucost par des modèles spécifiques
    • Calcul d’un équivalent sectoriel par Trucost en fonction des revenus de l’entreprise
Estimées 16 % 10 %
5
  • Données de qualité inférieure
  • Proviennent d’estimations plus globales et/ou relatives
  • Type de données :
    • Estimation à partir d’un équivalent sectoriel calculé par la CDPQ en fonction du capital total de l’entreprise
    • Moyenne de fonds
Estimées 3 % 0 %
S.O.
  • Données non disponibles
66 %
Annexe 3

Rapport d’assurance du professionnel en exercice indépendant

À l’intention de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec

Étendue

Nous avons été chargés par la Caisse de dépôt et placement du Québec (la « CDPQ ») pour réaliser une mission d’assurance limitée, au sens des Normes canadiennes de missions de certification (ci-après, la « mission »), à l’égard de l’intensité carbone du portefeuille de la CDPQ, compte non tenu de l’enveloppe de transition, de l’intensité carbone de l’enveloppe de transition et du tableau de qualité des données connexe, lesquels sont décrits à l’annexe ci-jointe (l’« objet considéré ») pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 tel que présenté dans le Rapport d’investissement durable 2023 de la CDPQ (le « Rapport »).

Outre les éléments figurant au paragraphe précédent, qui précise l’étendue de notre mission, aucune procédure d’assurance n’a été mise en oeuvre à l’égard des autres informations contenues dans le rapport et, par conséquent, nous n’exprimons aucune conclusion sur celles-ci.

Critères appliqués par la CDPQ

Lors de la préparation de l’objet considéré, la CDPQ a appliqué des critères élaborés en interne décrits dans l’Annexe 2 et l’Annexe 4 du Rapport (les « critères »). Les critères ont été conçus précisément aux fins de la préparation du Rapport. Par conséquent, l’information sur l’objet considéré pourrait ne pas convenir à d’autres fins.

Responsabilités de la CDPQ

Il incombe à la direction de la CDPQ de sélectionner les critères et de présenter l’objet considéré, dans tous ses aspects significatifs, conformément à ceux-ci. Cette responsabilité inclut l’établissement et le maintien de contrôles internes, la tenue à jour de dossiers adéquats et l’élaboration d’estimations qui sont pertinentes pour la préparation de l’objet considéré, de sorte qu’il soit exempt d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

Responsabilités d’EY

Notre responsabilité consiste à exprimer une conclusion sur la présentation de l’objet considéré sur la base des éléments probants que nous avons obtenus.

Nous avons réalisé notre mission conformément à la Norme canadienne de missions de certification 3410, Missions de certification des bilans des gaz à effet de serre (« NCMC 3410 »). Selon cette norme, nous devons planifier et réaliser notre mission de façon à obtenir l’assurance limitée quant à savoir si l’information sur l’objet considéré est présentée, dans tous ses aspects significatifs, conformément aux critères et à délivrer un rapport. La nature, le calendrier et l’étendue des procédures choisies relèvent de notre jugement, notamment de l’évaluation des risques d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre conclusion sous forme d’assurance limitée.

Notre indépendance et notre gestion de la qualité

Nous nous sommes conformés aux règles ou au code de déontologie pertinents applicables à l’exercice de l’expertise comptable et se rapportant aux missions de certification, qui sont publiés par les différents organismes professionnels comptables, lesquels reposent sur les principes fondamentaux d’intégrité, d’objectivité, de compétence professionnelle et de diligence, de confidentialité et de conduite professionnelle.

Notre cabinet applique la Norme canadienne de gestion de la qualité (NCGQ) 1, Gestion de la qualité par les cabinets qui réalisent des audits ou des examens d’états financiers, ou d’autres missions de certification ou de services connexes. Cette norme exige que nous concevions, mettions en place et fassions fonctionner un système de gestion de la qualité qui comprend des politiques et des procédures en ce qui concerne la conformité aux règles de déontologie, aux normes professionnelles et aux exigences légales et réglementaires applicables.

Description des procédures mises en œuvre

Les procédures mises en œuvre dans une mission d’assurance limitée sont de nature différente et d’étendue moindre que celles mises en œuvre dans une mission d’assurance raisonnable, et elles suivent un calendrier différent. En conséquence, le niveau d’assurance obtenu dans une mission d’assurance limitée est beaucoup moins élevé que celui qui aurait été obtenu dans une mission d’assurance raisonnable. Nos procédures ont été conçues dans le but d’obtenir un niveau d’assurance limitée sur lequel fonder notre conclusion et ne fournissent pas tous les éléments probants qui seraient nécessaires à l’expression d’un niveau d’assurance raisonnable.

Bien que nous ayons tenu compte de l’efficacité des contrôles internes mis en place par la direction pour déterminer la nature et l’étendue de nos procédures, notre mission d’assurance n’a pas été conçue pour fournir une assurance quant aux contrôles internes. Nos procédures ne comprenaient pas de test des contrôles ou la mise en œuvre de procédures de vérification de l’agrégation ou du calcul des données dans les systèmes informatiques.

Une mission d’assurance limitée consiste à faire des demandes d’informations, principalement auprès des personnes responsables de la préparation de l’objet considéré et des informations connexes, et à appliquer des procédures analytiques et autres procédures appropriées.

Nos procédures ont notamment consisté à :

  • Interroger les membres du personnel concernés afin d’acquérir une compréhension des processus de collecte, de compilation et de présentation de l’information sur l’objet considéré et des contrôles internes  associés;
  • Lorsque cela s’applique, observer et inspecter les systèmes et processus relatifs à l’agrégation et à la présentation de l’objet considéré conformément aux critères;
  • Évaluer l’exactitude des données, au moyen de procédures analytiques et de réexécutions des calculs, au besoin;
  • Revoir la présentation de l’objet considéré et des informations applicables dans le Rapport.

Nous avons également mis en œuvre d’autres procédures que nous avons jugées nécessaires dans les circonstances.

Limites inhérentes

Le processus de quantification des gaz à effet de serre (« GES ») est soumis à une incertitude scientifique, qui découle du fait que les connaissances scientifiques en matière d’évaluation des GES sont incomplètes. En outre, les procédures relatives aux GES font l’objet d’une incertitude d’estimation (ou de mesure), qui résulte des processus de mesure et de calcul utilisés pour quantifier les émissions dans les limites des connaissances scientifiques existantes.

L’information non financière, comme l’objet considéré, est assujettie à un plus grand nombre de limites inhérentes que l’information financière, en raison des caractéristiques davantage qualitatives de l’objet considéré et des méthodes utilisées pour déterminer cette information. L’absence d’un organisme de premier plan dont la pratique est bien établie sur lequel s’appuyer permet de sélectionner des techniques d’évaluation différentes mais acceptables, ce qui peut donner lieu à des évaluations qui diffèrent de manière importante et qui peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des entités et au fil du temps.

Conclusion

Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre et des éléments probants que nous avons obtenus, nous n’avons rien relevé qui nous porte à croire que l’objet considéré pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 n’a pas été préparé, dans tous ses aspects significatifs, conformément aux critères.

Le 21 mars 2024
Montréal, Canada

1 FCPA auditeur, permis de comptabilité publique no A114960

Annexe

Notre mission d’assurance limitée a porté sur l’objet considéré suivant pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 :

Indicateur de performance Critères Valeur présentée
Intensité carbone du portefeuille de la CDPQ, compte non tenu de l’enveloppe de transition Élaborés en interne1 32,2 tCO2éq/M$
Intensité carbone de l’enveloppe de transition de la CDPQ Élaborés en interne2 1 782 tCO2éq/M$
Tableau de qualité des données Élaborés en interne1 Qualité des données 1 : 66 %
Qualité des données 2 : 11 %
Qualité des données 3 : 4 %
Qualité des données 4 : 16 %
Qualité des données 5 : 3 %

1. Les informations contextuelles importantes qui sont nécessaires pour comprendre la façon dont les données ont été compilées sont présentées dans l’Annexe 2 du Rapport.

2. Les informations contextuelles importantes qui sont nécessaires pour comprendre la façon dont les données ont été compilées sont présentées dans l’Annexe 2 et l’Annexe 4 du Rapport.

Annexe 4

Divulgation suivant le Groupe de travail sur la divulgation financière liée au climat (TCFD)

Nous suivons les recommandations du TCFD en matière de divulgation financière liée aux enjeux climatiques et présentons annuellement les progrès de nos actions.

APPLICATION DES RECOMMANDATIONS PAR LA CDPQ

  • Depuis 2017, notre Politique en matière d’investissement durable exige la prise en compte du facteur climatique dans le processus d’analyse et d’approbation des investissements, ainsi que dans l’intégration des risques liés aux facteurs ESG. L’équipe Investissement durable élabore cette politique, qui est ensuite approuvée par le comité de direction, suivi du conseil d’administration.
  • Par ailleurs, afin d’assurer un suivi de notre gouvernance en investissement durable, le comité de direction effectue une reddition de comptes semi-annuelle auprès du conseil d’administration, en fonction des plans stratégiques sectoriels, de la cartographie des risques et de la stratégie climatique.
  • Depuis 2018, le comité des ressources humaines du conseil d’administration a posé un geste fort en liant la rémunération variable de l’ensemble du personnel, y compris le comité de direction, à l’atteinte des cibles climatiques. Nous sommes l’un des premiers investisseurs institutionnels mondiaux à avoir adopté cette mesure.

  • Les attributs climatiques (risques et opportunités) des investissements sont soumis à la même gouvernance que les autres critères d’investissement. Ils sont intégrés à la revue diligente des investissements et au suivi des portefeuilles. Ces enjeux font l’objet de sections spécifiques dans les documents d’approbation d’investissement et de reddition de comptes. Une attention particulière est portée au risque physique encouru par les actifs réels (infrastructures et immobilier) et au risque de transition.
  • En collaboration avec l’ensemble de l’organisation, l’équipe Investissement durable assure un suivi rigoureux des cibles climatiques annuelles de nos portefeuilles spécialisés. Ces analyses sont soumises à différents comités auxquels siègent des membres de la direction, notamment le comité Investissement-Risques (CIR).
  • En 2021, une analyse du risque de transition du portefeuille a été réalisée par l’équipe Investissement durable, en collaboration avec la Gestion des risques, puis présentée au CIR. Ce cadre d’analyse est maintenant utilisé lors de la revue diligente de certains nouveaux investissements. L’exposition globale de ce risque est également suivie.
  • Une attention soutenue est accordée à la qualité des données. Depuis 2021, une attestation carbone a été ajoutée à ces données extra-financières, qui bénéficient maintenant de contrôles similaires à ceux applicables aux données financières, incluant une vérification externe.

Risques physiques
  • En 2020, nous avons entamé un partenariat innovant avec deux pairs canadiens et le fournisseur The Climate Service afin de codévelopper l’outil Climanomics pour mieux comprendre, mesurer et rendre compte en termes financiers des risques climatiques physiques. Nous continuons à privilégier cet outil après l’acquisition de ce fournisseur par le groupe S&P Global en 2022.
  • Aujourd’hui, nos équipes analysent différents types de risques climatiques physiques à court, moyen et long terme. Ces derniers sont pris en considération pour chaque nouvel investissement dans des actifs réels (infrastructures et immobilier) ainsi que pour certains de nos actifs en portefeuille (plus de détails à la section 5. Gestion des risques physiques).
Risques de transition
  • Depuis 2021, pour chaque nouvelle occasion d’investissement, nous réalisons une analyse du modèle d’affaires et de l’exposition de la société aux risques de transition, en fonction de la matérialité du risque et de la liquidité du titre, et en prenant en compte les facteurs suivants :
    • Actions réglementaires ou politiques (tarification du carbone, subventions);
    • Innovations technologiques;
    • Risques de marché (modifications de la demande pour certains produits);
    • Poursuites judiciaires;
    • Risques de réputation.
  • Ces analyses sont étendues à l’ensemble du portefeuille et couvrent différents horizons temporels (plus de détails à la section 6. Gestion des risques de transition).
Opportunités climatiques
  • Les opportunités climatiques sont nombreuses (plus de détails à la section 9. Saisir les opportunités). Afin qu’elles soient prises en considération, les équipes d’investissement les intègrent à leur exercice de planification stratégique annuel. Des groupes d’échanges internes entre les différents gestionnaires de portefeuilles sont organisés sur la transition et les technologiques afférentes. Ainsi, nous recherchons continuellement des occasions d’investissements directs et par le biais de partenariats externes.

  • En 2017, la CDPQ a été l’un des premiers grands investisseurs institutionnels mondiaux à se doter d’une stratégie climatique couvrant l’ensemble de son portefeuille. Nous nous sommes alors fixé des cibles ambitieuses d’acquisition d’actifs sobres en carbone et de réduction de l’intensité carbone de notre portefeuille.
  • Depuis 2018, le comité des ressources humaines du conseil d’administration a posé un geste fort en liant la rémunération variable de l’ensemble du personnel, y compris le comité de direction, à l’atteinte des cibles climatiques. Nous sommes l’un des premiers investisseurs institutionnels mondiaux à avoir adopté cette mesure.
  • Pour ce faire, de nombreuses équipes ont été mobilisées, notamment :
    • Technologies numériques (accessibilité et analyse des données climatiques);
    • Direction financière et Opérations (qualité des données et reddition de comptes, émission d’obligations vertes);
    • Talent et Performance (formation, calcul de la rémunération variable);
    • Gestion des risques (gestion des risques, construction de portefeuille);
    • Communications et marque (communications internes);
    • Ensemble des équipes d’investissement.
  • En 2019, nous avons aussi décidé de prendre un engagement important : détenir un portefeuille net-zéro d’ici 2050, en mettant l’accent sur la décarbonation de l’économie réelle.
  • En 2021, ayant largement dépassé nos cibles intermédiaires fixées en 2017, nous avons dévoilé une nouvelle stratégie fondée sur quatre piliers essentiels et complémentaires pour répondre aux grands défis de la transition :
    • Détenir 54 G$ en actifs sobres en carbone d’ici 2025;
    • Réduire l’intensité carbone du portefeuille de 60 % d’ici 2030 par rapport à 2017;
    • Mettre en place une enveloppe de transition de 10 G$ pour décarboner les secteurs les plus émetteurs;
    • Compléter notre sortie de la production de pétrole d’ici 2022.
  • De plus, nous avons affiné nos outils d’identification et de gestion des risques climatiques (plus de détails aux sections 5. Gestion des risques physiques et 6. Gestion des risques de transition).
  • L’enjeu climatique est donc maintenant intégré au modèle d’affaires de la CDPQ (figure 17) :
    • Les équipes d’investissement révisent chaque année leur stratégie pour saisir davantage d’occasions sobres en carbone ou de transition afin d’optimiser la gestion des risques, la décarbonation et la construction des portefeuilles;
    • L’équipe Investissement durable appuie les équipes d’investissement dans leurs ambitions climatiques, révise continuellement ses pratiques et affine ses outils de gestion des risques;
    • Les risques climatiques sont intégrés à la revue diligente de chaque nouvel investissement et lors du suivi des portefeuilles, au même titre que tous les autres risques;
    • Des directives spécifiques ont été introduites afin d’encadrer les investissements dans les énergies fossiles et leur chaîne de valeur;
    • Les groupes de soutien (Technologies numériques, Direction financière, Affaires juridiques, Conformité et Secrétariat, Talent et Performance, Gestion des risques, Communication et marque, etc.) se réunissent régulièrement afin de veiller à ce que les risques opérationnels liés à la stratégie climatique soient encadrés et gérés comme tous les autres risques.
Figure 17
Intégration du facteur climatique dans notre processus d’investissement
Cette figure montre comment le facteur climat est intégré aux trois étapes clés de notre processus d’investissement, soit en pré-investissement, en post-investissement et en gestion du portefeuille en continu.Cette figure montre comment le facteur climat est intégré aux trois étapes clés de notre processus d’investissement, soit en pré-investissement, en post-investissement et en gestion du portefeuille en continu.
Cette figure montre comment le facteur climat est intégré aux trois étapes clés de notre processus d’investissement, soit en pré-investissement, en post-investissement et en gestion du portefeuille en continu.Cette figure montre comment le facteur climat est intégré aux trois étapes clés de notre processus d’investissement, soit en pré-investissement, en post-investissement et en gestion du portefeuille en continu.
  • Enfin, la CDPQ participe activement à différents groupes d’investisseurs dans le domaine des changements climatiques (plus de détails à la section Leadership) pour rester au fait des nouveaux développements :
    • Nous siégeons au comité directeur de la NZAOA, que nous avons cofondée en 2019 pour soutenir la décarbonation de l’économie réelle, et nous prenons part à plusieurs groupes de travail;
    • Nous avons cofondé en 2018 et coprésidé depuis son lancement le RLI, un regroupement de 13 investisseurs institutionnels mondiaux qui vise notamment à lutter contre les changements climatiques;
    • Nous participons aux travaux de Climate Action 100+, un regroupement d’investisseurs visant principalement à sensibiliser les entreprises aux enjeux liés au climat.

Pré-investissement
  • Nous analysons les risques physiques pour chaque nouvel investissement dans des actifs réels (infrastructures et immobilier) ainsi que pour certains de nos actifs en portefeuille.
  • Ces analyses utilisent l’outil Climanomics (plus de détails à la section 3. Identification des risques et des opportunités) afin de détecter et d’évaluer ces risques selon divers scénarios climatiques et horizons temporels.
  • Les enjeux détectés sont ensuite analysés avec des outils adaptés au contexte spécifique de l’investissement considéré, ce qui peut inclure des échanges avec l’entreprise visée.
  • Les coûts potentiels engendrés par les risques physiques sont intégrés aux analyses financières de l’investissement. Dans certains cas, ces analyses peuvent mener à la décision de ne pas investir.
Post-investissement
  • Une approche similaire à celle en pré-investissement est adoptée en ce qui concerne nos actifs en portefeuille. Après la détection d’enjeux, nous ouvrons le dialogue avec la direction de l’entreprise ciblée afin qu’elle intègre ces risques et mette en place des mesures adéquates. Dans de nombreux cas, il s’agit de rehausser la résilience climatique des actifs, mais aussi d’interagir avec des parties prenantes externes. En effet, les risques physiques peuvent toucher non seulement l’actif, mais aussi certains intrants essentiels à notre investissement qui sont gérés par des tiers (p. ex. voies d’accès, fournisseurs clés, infrastructures publiques).
  • Des analyses plus pointues des risques climatiques physiques ont été réalisées en 2023 spécifiquement pour notre portefeuille en infrastructures. En tout, 1 550 points de géolocalisation ont été sélectionnés pour couvrir 32 dossiers représentant environ 90 % de la valeur des actifs de ce portefeuille. L’analyse comprend sept secteurs : l’électricité, les télécommunications, le transport, l’énergie renouvelable, les ports, les aéroports et les autoroutes. La prochaine étape vise à contacter les conseils d’administration des sociétés jugées prioritaires afin qu’ils passent à l’action face aux enjeux identifiés.
  • Un guide a été publié en 2021 par le RLI pour encourager les gestionnaires de portefeuille à intégrer les risques physiques à leurs décisions d’investissement et à adopter les meilleures pratiques.
Risques physiques et macroéconomiques
  • En 2023, nous avons entrepris des travaux afin d’articuler l’impact d’un événement climatique aigu (défini comme une catastrophe naturelle dont la probabilité est non négligeable) sur notre exposition à un pays vulnérable. À partir de données observées sur le globe, les équipes Gestion des risques, Investissement durable et Analyse économique et financière ont produit des scénarios de choc macroéconomique sur l’inflation, la croissance, les taux d’intérêt et la devise afin de procéder à des tests de tension sur les valorisations des actifs en portefeuille dans ce pays. Les résultats ont mis en lumière la vulnérabilité tout comme la résilience des valorisations des actifs en fonction de leur spécificité, à la suite d’un choc macroéconomique de nature climatique, en plus d’approfondir notre compréhension de la répercussion de ce choc sur l’économie d’un pays. Il s’agit d’une première analyse de ce genre à la CDPQ.

Analyse des risques de transition
  • Nous avons mis au point des outils qualitatifs pour améliorer l’intégration des risques liés à la transition. Ces outils évolutifs visent à guider la prise de décisions selon les développements réglementaires, technologiques et socioéconomiques à travers le monde. Ils permettront également aux équipes de se poser les bonnes questions lors de l’analyse d’occasions d’investissement.
  • En 2021, la CDPQ a effectué une première revue complète de son portefeuille d’investissement dans tous les secteurs et catégories d’actif. Les risques de transition ont été analysés en fonction d’un cadre adapté aux modèles d’affaires des entreprises, en élaborant des scénarios basés sur des hypothèses réalistes des impacts de la transition énergétique. Dorénavant, des revues de notre portefeuille seront réalisées ponctuellement en fonction des nouveaux investissements et de leur exposition aux risques de transition.
  • Nous évaluons ces risques selon quatre axes :
    1. Secteurs où la demande de produit sera affectée négativement par la transition;
    2. Secteurs où les produits devront être adaptés dans un contexte de transition;
    3. Secteurs industriels émetteurs où la demande de produit est établie, mais la décarbonation est complexe;
    4. Nouveaux besoins issus de l’émergence de secteurs d’activité structurants pour le futur.
  • Trois horizons de temps sont considérés :
    1. Court terme (<5 ans) : risques relativement faibles et spécifiques à certaines juridictions et entreprises, qui sont analysés au cas par cas;
    2. Moyen terme (de 5 à 12 ans) : risques de nature technologique, réglementaire et de marché, ou encore liés à la tarification du carbone, qui peuvent modifier la compétitivité des entreprises à haute intensité carbone;
    3. Long terme (>12 ans) : risques liés aux secteurs à haute intensité carbone, pour lesquels il existe des substituts ou des technologies de rupture de plus faible intensité.
  • Le niveau d’exposition a été classifié selon une échelle à 6 paliers allant de très favorable à critique.
    1. Très favorable
    2. Favorable
    3. Neutre/peu sensible
    4. À surveiller
    5. Problématique
    6. Critique
  • À court terme, notre exposition aux risques de transition est faible, avec 4 % du portefeuille considéré à surveiller alors que 96 % du portefeuille global est peu sensible ou favorable à la transition (au 31 décembre 2023). À moyen et long terme, le pourcentage d’actifs exposés négativement à la transition augmente. Cependant, sur ces horizons, nous anticipons que les sociétés en portefeuille auront entamé des mesures d’atténuation du risque et nous aurons eu la capacité de repositionner le portefeuille pour limiter notre exposition.
  • Nous avons également complété notre sortie du secteur de la production de pétrole, incluant l’extraction et le raffinage, ainsi que de l’extraction de charbon thermique et de la production d’électricité à partir du charbon thermique (à l’extérieur de l’enveloppe de transition), ce qui contribue aux progrès de décarbonation du portefeuille et à la réduction de son risque de transition.
  • En 2023, nous avons volontairement pris part à un exercice d’évaluation du risque de transition mené par la Banque du Canada et le Bureau du surintendant des institutions financières. Ceci a confirmé le bon positionnement de notre portefeuille face à ce type de risque.
  • Notons cependant que les méthodologies qui sous-tendent ces travaux restent très approximatives. Nous restons à l’affût d’éventuelles améliorations de ces outils sur le marché.
Gestion des risques de transition
  • Notre gestion des risques de transition s’articule sur trois fronts :
    1. Nos investissements dans les actifs sobres en carbone qui réduisent la dépendance de l’économie envers les combustibles fossiles;
    2. Nos investissements dans les actifs qui réduisent activement leurs émissions;
    3. Notre sortie des secteurs de la production de pétrole et de charbon thermique.
  • Nous nous sommes fixé des cibles ambitieuses d’investissements sobres en carbone, visant 54 G$ d’ici 2025, soit plus de trois fois les actifs de ce type détenus depuis 2017. Au 31 décembre 2023, nous avons presque atteint cette cible avec 53 G$ en actifs sobres en carbone dans notre portefeuille.
  • Au 31 décembre 2023, 50 G$ de nos actifs sous gestion correspondaient à des entreprises dotées d’un objectif de décarbonation aligné sur l’Accord de Paris et certifiées par la SBTi et 32 G$ étaient en voie de l’être. L’obtention de cette certification peut prendre jusqu’à deux ans. Ainsi, en les additionnant à nos actifs sobres en carbone (53 G$), nous possédons 135 G$ en actifs alignés sur l’Accord de Paris.
  • Nos activités d’engagement et de vote actionnarial auprès des sociétés publiques, en particulier en association avec l’organisme Climate Action 100+, visent à exiger la mise en place de plans concrets et l’adoption de cibles de décarbonation alignées sur l’Accord de Paris.
  • Nos premiers investissements dans la transition énergétique ont été effectués dès 2015. Le déploiement de notre capital était conditionnel à la transformation de ces sociétés, qui devaient transitionner de la consommation d’énergie très intense en carbone à des solutions plus durables comme l’énergie renouvelable. Avec notre appui, ces sociétés se sont distinguées en étant parmi les premières de leur région à développer des plans de décarbonation ambitieux certifiés par la SBTi. Il s’agit d’exemples concrets du déploiement de notre capital constructif dans des actifs de transition. Nous avons depuis investi dans plusieurs sociétés qui détiennent des plans de transition alignés sur l’Accord de Paris et qui passent à l’action. Des consultant.e.s externes sont mandatés pour certifier les trajectoires de décarbonation de ces sociétés. Nous détenons maintenant 5 G$ en actifs de transition.
  • Nous avons également complété notre sortie du secteur de la production de pétrole, incluant l’extraction et le raffinage, ainsi que de l’extraction et de la production d’énergie à partir du charbon thermique, ce qui contribue aux progrès de décarbonation du portefeuille et à la réduction de son risque de transition.
  • Ces actions combinées nous ont permis de poursuivre nos efforts de décarbonation du portefeuille. En 2023, nous avons réduit notre intensité carbone de 59 % par rapport à 2017. Ceci nous positionne pour atteindre notre nouvelle cible de réduction de 60 % d’ici 2030, alignée sur notre ambition d’un portefeuille net-zéro d’ici 2050.

  • En tant que membre de la NZAOA, nous sommes déterminés à collaborer à la définition de meilleures pratiques, à exercer notre influence auprès de nos sociétés en portefeuille et à propulser davantage le financement des solutions climatiques actuelles, afin d’atteindre notre cible de décarbonation de l’économie réelle. Nous nous sommes également engagés à atteindre un portefeuille net-zéro d’ici 2050 (plus de détails à la section Leadership).
  • En 2021, nous avons révisé nos cibles climatiques et publié une nouvelle stratégie, qui comprend une cible de réduction de l’intensité carbone de notre portefeuille de 60 % d’ici 2030 par rapport à 2017.
  • En 2023, nous avons entamé des travaux afin de mieux évaluer les trajectoires anticipées par les sociétés en matière d’émission et de gestion du risque de transition. Cet outil est en cours de validation. Nous visons son déploiement à l’interne en 2024.

  • Par l’entremise de notre vote actionnarial, nous appuyons les propositions d’actionnaires visant une meilleure divulgation des risques et des opportunités climatiques, selon les recommandations du TCFD.
  • Nous dialoguons aussi avec les équipes de direction de nos sociétés en portefeuille pour mieux comprendre leur stratégie face aux changements climatiques et les encourager à adopter les meilleures pratiques. Dans certains cas, la CDPQ s’associe à d’autres pairs pour maximiser son influence auprès des entreprises.
  • Dans le cadre de différentes initiatives, dont Climate Action 100+, nous collaborons avec d’autres investisseurs pour influer sur les pratiques des plus grands émetteurs et sensibiliser nos pairs et les entreprises à des modèles de pratiques exemplaires en matière d’enjeux climatiques.
  • En 2022, nous avons voté contre la réélection de certains membres de conseils d’administration de dix sociétés afin de marquer leur manque d’ambition en matière de décarbonation. Ces personnes sont responsables d’éléments liés à la durabilité et au climat au sein de leurs conseils d’administration. Nous avons poursuivi notre collaboration en 2023 et nous avons voté contre la réélection de neuf nouveaux membres de conseils d’administration (plus de détails dans l’étude de cas Engagement climatique).
  • En 2023, nous sommes devenus signataires d’une campagne d’engagement collaborative ayant pour objectif de réduire les émissions de méthane. Nous avons fait parvenir des lettres à cinq sociétés de notre portefeuille afin de les encourager à adhérer à cette initiative pour qu’elles développent les bonnes pratiques en vue de réduire leurs émissions (plus de détails dans l’étude de cas Engagement contre les émissions de méthane).

  • La CDPQ s’est dotée de différents outils afin de saisir les nombreuses occasions d’investissement en lien avec le climat :
    • Une cible d’investissements sobres en carbone ambitieuse (54 G$ d’ici 2025) et alignée sur la taxonomie du CBI (plus de détails à la section Nos actifs sobres en carbone);
    • Une enveloppe de transition de 10 G$ destinée à la décarbonation des grands émetteurs, qui vise les secteurs essentiels à la transition, tels que la production d’électricité, les matériaux, le transport et l’agriculture, et qui permettra de réduire les GES de l’économie réelle (plus de détails à la section Nos actifs de transition);
    • Le mandat Gestion durable des terres, formé au sein du portefeuille Infrastructures, qui vise à déployer jusqu’à 2 G$ d’ici 2026 pour l’acquisition de terres forestières et agricoles sur plusieurs continents. Nos investissements dans ce secteur se font sur le long terme, dans le respect de critères ESG rigoureux et des plus hautes normes de développement durable. Ce mandat participe à la diversification de nos investissements sobres en carbone (plus de détails à la section Nos activités en biodiversité).

  • Nous analysons, à travers notre processus d’investissement, le rôle de toutes les composantes de la chaîne de valeur énergétique dans la transition.
  • Depuis 2017, afin d’atteindre notre cible de réduction de l’intensité carbone, nous avons mis en place des budgets carbone pour chaque portefeuille. Tous les gestionnaires de portefeuille doivent les intégrer à leurs décisions d’investissement au même titre que leurs objectifs de rendement. Leur rémunération variable en dépend.
  • Depuis 2020, en tant que membre de la NZAOA, nous nous sommes engagés à respecter les conditions décrites dans le document Alliance Thermal Coal Position :
    • Aucun investissement ou financement de nouveau projet de production d’énergie à partir de charbon thermique;
    • Retrait des projets ou sociétés non alignés sur une trajectoire de décarbonation de 1,5 °C :
      • d’ici 2030 dans les pays industrialisés;
      • d’ici 2040 dans les pays émergents.
  • En 2021, nous avons aussi joint la Powering Past Coal Alliance (PPCA), une organisation composée d’États nationaux et infra-nationaux, d’entreprises et d’organisations, qui collaborent pour accélérer la transition du charbon vers les énergies renouvelables.
  • La production de pétrole, incluant l’extraction et le raffinage, ainsi que l’extraction et la production d’énergie à partir de charbon thermique font dorénavant partie de nos exclusions d’investissement. Cela s’applique tant aux nouveaux projets d’exploitation ou d’expansion qu’aux sociétés du secteur. L’investissement dans de nouveaux oléoducs ou leur financement font également partie de nos exclusions. Ceci couvre autant les sociétés publiques que privées, ainsi que les projets visant ces activités.

  • Nos principaux indicateurs sont l’intensité carbone (en tCO2éq/M$) d’une société ou d’un portefeuille, conformément à la méthodologie reconnue par la NZAOA, et le volume d’investissements sobres en carbone (en G$), conformément aux critères du CBI.
  • En 2018, la CDPQ a mis en place un système informatique liant ses bases de données internes à celles de fournisseurs externes de données climatiques, afin d’estimer en temps réel l’intensité carbone des différents portefeuilles et d’en mesurer la progression. Une attention particulière a été accordée à la qualité des données et à leur gouvernance, afin de réduire les risques opérationnels liés à cette divulgation.
  • La CDPQ a également participé aux travaux dirigés par la NZAOA afin de chercher des solutions pour renforcer la méthodologie de métriques climatiques prospectives. En 2023, nous avons développé un outil pour mieux apprécier les trajectoires climatiques des entreprises, en nous appuyant sur des travaux externes existants. Cet outil est en phase de validation avant un déploiement à l’interne en 2024.
  • Depuis 2017, la CDPQ utilise l’indicateur d’intensité carbone d’une société ou d’un portefeuille, conformément à la méthodologie reconnue par la NZAOA. Nous considérons cette métrique crédible, rigoureuse, facile à comprendre, dérivée d’une méthodologie transparente et utile à la prise de décisions, car elle permet de comparer des sociétés et de mesurer notre progrès en faisant abstraction de la taille du portefeuille. Cela inclut la très grande majorité de nos émissions, soit celles de portée 3, catégorie 15, comme le définit le Greenhouse Gas Protocol. Pour calculer notre intensité, nous utilisons les émissions de portée 1 et 2 de nos sociétés en portefeuille. Pour l’instant, les données de leurs émissions de portée 3 ne sont pas disponibles ou suffisamment fiables pour être incluses dans nos calculs (plus de détails à l’annexe 2, tableau 16).
  • En 2022, la CDPQ a effectué une analyse détaillée des données d’émissions de GES de portée 3 de nos sociétés en portefeuille. Ces données représentent les émissions de la chaîne d’approvisionnement et sont liées à l’utilisation des produits de la société. Notre analyse a démontré des inconstances dans la qualité et un faible taux de divulgation des données par nos sociétés et les fournisseurs de données (plus de détails à l’annexe 2, tableau 16). Ceci limite ainsi notre capacité à calculer cette donnée à l’échelle d’un portefeuille. Malgré le fait que les émissions de portée 3 soient plus difficiles à contrôler par les sociétés en portefeuille et plus complexes à calculer pour ces dernières, nous continuons de les encourager à en faire la divulgation. Lorsque la donnée est de qualité, elle peut être utilisée dans une évaluation des risques, plus particulièrement dans les dossiers associés aux énergies fossiles.
  • Les sociétés sélectionnées dans l’enveloppe de transition sont évaluées par nos équipes et revues par des expert.e.s externes indépendants, afin de valider la rigueur de leurs plans de décarbonation respectifs et de s’assurer de leur alignement sur l’Accord de Paris. Les sociétés sélectionnées doivent respecter des critères précis définis par la CBI ou la SBTi : détenir une stratégie de décarbonation dont la robustesse est démontrée, posséder un plan de mise en œuvre, et en divulguer la progression. L’exposition financière et les émissions carbone des sociétés détenues dans l’enveloppe de transition sont suivies rigoureusement pour s’assurer que les entreprises respectent les critères impartis et suivent leur trajectoire de transition.
  • En 2022, nous avons fait effectuer une analyse comparative de la méthodologie utilisée pour calculer l’intensité de notre portefeuille corporatif et de l’enveloppe de transition par rapport à la norme de calcul du Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF). La CDPQ a commencé la divulgation de son intensité carbone en 2017, deux ans avant que la norme PCAF ne soit publiée. L’analyse effectuée a validé la robustesse de la méthodologie de la CDPQ et conclu que celle-ci ne différait que légèrement de la norme PCAF. Ainsi, nous avons décidé de continuer notre divulgation selon notre méthodologie.
  • En 2023, nous publions pour la première fois l’intensité de notre portefeuille d’obligations souveraines. La méthodologie utilisée pour ce calcul est conforme à la norme PCAF et répond aux dernières recommandations de la NZAOA. Puisque cette intensité est calculée par rapport à des métriques macroéconomiques (produit intérieur brut), elle n’est pas comparable à la mesure de l’intensité corporative qui utilise le capital à long terme employé par une entreprise. Elle est donc exclue du calcul de notre intensité carbone et ne fait pas l’objet de cibles de décarbonation. Une grande partie du portefeuille d’obligations gouvernementales est une source de trésorerie ou de gestion de la durée et est constituée d’obligations fédérales canadiennes ou américaines. Nous n’avons donc ni les leviers habituels ni la discrétion nécessaire pour en gérer l’intensité.

  • L’intensité du portefeuille corporatif de la CDPQ est calculée sur un périmètre de 422 G$, soit 100 % de notre exposition corporative (plus de détails à l’annexe 2).
  • En 2023, l’intensité carbone du portefeuille corporatif de la CDPQ s’établissait à 32,2 tCO2éq/M$, ce qui représente une diminution de 47,2 tCO2éq/M$ par rapport à 2017 (plus de détails à la section Notre intensité carbone).
  • Afin d’être alignés sur les normes de divulgation du PCAF et les recommandations de la NZAOA, nous avons calculé l’intensité carbone associée à nos obligations souveraines avec et sans les émissions d’un pays correspondant à l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (LULUCF). Au 31 décembre 2023, l’intensité du portefeuille obligataire souverain de la CDPQ, tel que la définit NZAOA, était de :
    • 233 tCO2éq/M$, sans LULUCF et 223 tCO2éq/M$ avec LULUCF pour notre portefeuille de rendement;
    • 222 tCO2éq/M$, sans LULUCF et 206 tCO2éq/M$ avec LULUCF pour notre sous-portefeuille de liquidités.

  • Nous publions l’intensité carbone de notre portefeuille global annuellement. Nous fournissons aussi des renseignements sur la contribution de différents secteurs à notre intensité carbone globale, ainsi que leur poids en G$ dans le portefeuille global.
  • La méthodologie employée pour mesurer l’intensité ainsi que l’empreinte en absolu de nos actifs corporatifs est présentée à l’annexe 2 et a fait l’objet d’une certification par des vérificateurs externes (plus de détails à l’annexe 3). Cette méthodologie s’applique à notre portefeuille corporatif soumis à des cibles, ainsi qu’à l’enveloppe de transition pour laquelle les cibles de décarbonation sont déterminées selon chacun des investissements.
  • La méthodologie employée pour mesurer l’intensité et l’empreinte en absolu de notre portefeuille obligataire souverain est présentée à la section 11. Ces données ne sont pas certifiées.

  • Nos cibles de réduction d’intensité carbone sont déclinées par portefeuille selon la catégorie d’actif, l’horizon temporel et l’univers d’investissement.
  • En 2023, nous avons réduit l’intensité carbone de notre portefeuille corporatif (hors enveloppe de transition) de 59 % par rapport à celle de 2017, et augmenté nos investissements sobres en carbone de 35 G$ par rapport à 2017, pour un total de 53 G$.
  • Nous détenons dorénavant 5 G$ en actifs de transition et 135 G$ en actifs alignés sur l’Accord de Paris ou en voie de l’être.