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Un
portefeuille
actif pour
accélérer la
transition.

Nous investissons dans des solutions durables pour promouvoir la réduction des émissions de GES de tous les acteurs de l’économie. C’est ce qui nous permet d’assurer une transition juste et ordonnée des industries les plus émettrices.

Depuis la mise en œuvre de notre première stratégie climatique en 2017, nous avons posé des gestes forts, comme compléter notre sortie de la production de pétrole et de l’extraction du charbon; nous ne voulons plus contribuer à l’offre de ces deux types d’énergies qui ne sont pas celles de l’avenir.

Pour préserver la valeur de nos actifs à long terme, nous les avons positionnés avantageusement en limitant leur exposition aux risques climatiques et de transition.

53 G$

en actifs sobres
en carbone

5 G$

en actifs de
transition

82 G$

en actifs conformes
à la SBTi ou en
voie de l’être

330 G$

en actifs ayant une faible empreinte carbone

1

Nos actifs sobres en carbone

Parce qu’investir dans des actifs verts permet de réduire directement les impacts des changements climatiques, nous cherchons constamment à faire croître la valeur de ces actifs dans notre portefeuille. Ils comprennent les secteurs de l’immobilier, des énergies renouvelables et du transport, mais également les secteurs émergents, comme le stockage et l’efficacité énergétique ainsi que l’hydrogène vert.

Notre objectif d’ici 2025

54 G$ en
actifs sobres en carbone

Les actifs sobres en carbone respectent les normes les plus rigoureuses à l’échelle mondiale, établies selon la taxonomie de la Climate Bonds Initiative (CBI) (graphique 2).

53 G$

en actifs sobres en carbone au 31 décembre 2023

Parmi ces actifs, 15 G$ sont investis au Québec. Ils comprennent entre autres des parcs d’éoliennes, un réseau de branchement pour les véhicules électriques et plusieurs immeubles détenant de nombreuses certifications d’efficacité énergétique.

Graphique 2
La CDPQ est en bonne voie d’atteindre sa cible de 54 milliards d’actifs sobres en carbone d’ici 2025 (en G$)

* Regroupe les nouveaux secteurs issus de la taxonomie de la CBI.

Actifs sobres en carbone

En 2023, plusieurs actifs sobres en carbone ont été ajoutés à notre portefeuille à l’échelle mondiale.

Verene Energia

  • Acquisition d’un réseau stratégique de transport d’électricité de 695 km au Brésil
  • Transport d’une quantité importante d’énergie renouvelable aux consommateurs du sud et sud-est du pays

Invenergy Renewables

  • Acquisition d’un parc de 14 projets de près de 1,4 GW d’énergie renouvelable
  • Investissement pour appuyer l’accélération de la transition énergétique dans 11 États américains

Texas Tower

  • Tour de bureaux locatifs de 47 étages à Houston, aux États-Unis
  • Propriété ayant obtenu une cote platine pour les certifications LEED, WELL, SmartScore et WiredScore – un sommet en matière de durabilité, de santé et de technologie

CIBC Square – 81 Bay Street

  • Tour de bureaux de 49 étages dans le quartier financier de Toronto
  • Environnement de travail parmi les plus connectés et attrayants au monde, notamment par ses certifications LEED, WELL et SmartScore de niveau platine
Nouveaux actifs

Un nombre croissant de nos sociétés en portefeuille sont activement engagées dans la transition. Elles respectent les normes de la Science Based Targets Initiative (SBTi), qui veillent à ce que les actifs soient alignés sur l’Accord de Paris. L’obtention de cette certification peut prendre jusqu’à deux ans.

Notre portefeuille est composé de 50 G$ d’actifs conformes aux normes de la SBTi et de 32 G$ en voie de l’être. En les additionnant à nos actifs sobres en carbone (53 G$), nous possédons 135 G$ alignés sur l’Accord de Paris.

135 G$

en actifs alignés sur
l’Accord de Paris

Ainsi, nous avons trois niveaux d’actifs impliqués dans la lutte contre les changements climatiques : les actifs sobres en carbone, les actifs conformes à la SBTi et les actifs en voie de l’être (figure 3).

Figure 3
Notre portefeuille comprend trois niveaux d’actifs impliqués dans la lutte contre les changements climatiques
La figure présente un podium affichant nos niveaux d’actifs impliqués dans la lutte contre les changements climatiques : les actifs sobres en carbone sont en première position, suivis des actifs conformes à la SBTi, puis des actifs en voie d’être conformes à la SBTi.
Actifs SBTi

Nos obligations durables

En juillet 2023, Ivanhoé Cambridge est devenue le premier investisseur immobilier à émettre une obligation durable non garantie de premier rang au Canada, pour un montant de 300 M$. Celle-ci servira à financer ou à refinancer des projets admissibles selon son nouveau Cadre de référence pour le financement durable. Les projets écologiques ou sociaux admissibles sont définis selon leur association à une ou plusieurs catégories, incluant les bâtiments écologiques, l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et la gestion durable de l’eau et des eaux usées. Cette émission porte la valeur du programme de financement durable d’Ivanhoé Cambridge à 19 G$ depuis son lancement en 2019.

Notre premier prêt vert

En 2023, Otéra Capital a accordé son premier prêt vert au bâtiment Portland Commons de Carttera, un nouvel immeuble de bureaux à haute performance en développement au centre-ville de Toronto. Conçu selon des critères environnementaux rigoureux et axé sur le bien-être des communautés, Portland Commons vise à atteindre des normes environnementales telles que LEED et WELL, et à être certifié net-zéro.

Notre évaluation durable des actifs immobiliers

Le secteur immobilier doit intégrer les impacts de la transition dans l’évaluation financière des bâtiments. Pour y arriver, Ivanhoé Cambridge a mis au point un indicateur interne appelé « TRI vert » (taux de rendement interne vert), qui offre une évaluation plus complète des avantages financiers liés aux projets de réduction des émissions de carbone des propriétés. Il permet de cerner les actifs qui sont financièrement sensibles aux risques climatiques et qui pourraient bénéficier d’un plan de décarbonation. Il s’agit d’un outil important pour limiter l’obsolescence des propriétés, répondant ainsi aux attentes croissantes des investisseurs, des locataires et des utilisateur.rice.s pour des immeubles plus durables – voir la vidéo.

Initiatives durables
Notre objectif d’ici 2030

Réduire de 60 %
l’intensité carbone de notre portefeuille par rapport à 2017

2

Notre intensité carbone

Depuis 2017, nous mesurons l’intensité carbone de notre portefeuille en suivant la méthodologie approuvée par la NZAOA. Cela inclut la très grande majorité de nos émissions, soit celles de portée 3, catégorie 15, comme le définit le Greenhouse Gas Protocol.

Pour calculer notre intensité, nous utilisons seulement les émissions de portée 1 et 2 de nos sociétés en portefeuille. Pour l’instant, les données de leurs émissions de portée 3 ne sont pas disponibles ou suffisamment fiables pour être incluses dans nos calculs – voir l’annexe 2, tableau 16.

Pour chaque catégorie d’actif, nos équipes d’investissement doivent respecter leur propre budget carbone. Ainsi, l’intensité carbone de notre portefeuille n’a cessé de décroître depuis 2017. Au 31 décembre 2023, elle s’élevait à 32,2 tCO2éq/M$, comparativement à 79,4 tCO2éq/M$ à la même date en 2017 (graphique 4).

En 2023, l’intensité carbone de notre portefeuille a diminué de 59 % par rapport à notre point de référence de 2017.

Cette baisse est directement attribuable à nos investissements durables et aux efforts de décarbonation de nos sociétés en portefeuille. Elle est aussi associée à une forte baisse de l’empreinte en absolu du portefeuille – voir l’annexe 2, graphique 14.

Nous sommes tout près d’atteindre notre objectif de 2030. Toutefois, l’évolution de l’intensité carbone de notre portefeuille ne sera pas nécessairement linéaire au cours des prochaines années. Différents facteurs pourraient influencer sa trajectoire, comme la valeur des actifs et les occasions d’investissement dans les secteurs de la transition.

Graphique 4
La CDPQ enregistre une baisse soutenue de l’intensité carbone de son portefeuille (en tCO2éq/M$) depuis 2017
Intensité carbone
Graphique 5
Le périmètre du calcul de l’empreinte carbone en dollars investis et en émissions de CO2
Cet histogramme empilé de deux barres horizontales présente la composition du portefeuille en 2023. L’une des barres montre l’information en dollars investis, et l’autre, en fonction des émissions de carbone.

On y remarque notamment que :
•	les actifs sobres en carbone et les secteurs à faible intensité représentent 79 % de la valeur du portefeuille, mais ne comptent que pour 21 % de l’empreinte carbone totale;
•	les secteurs de l’énergie, de l’industrie, des matériaux et de l’électricité non renouvelable représentent 21 % de la valeur du portefeuille, mais contribuent à 82 % de l’empreinte carbone totale. Cet histogramme empilé de deux barres horizontales présente la composition du portefeuille en 2023. L’une des barres montre l’information en dollars investis, et l’autre, en fonction des émissions de carbone.

On y remarque notamment que :
•	les actifs sobres en carbone et les secteurs à faible intensité représentent 79 % de la valeur du portefeuille, mais ne comptent que pour 21 % de l’empreinte carbone totale;
•	les secteurs de l’énergie, de l’industrie, des matériaux et de l’électricité non renouvelable représentent 21 % de la valeur du portefeuille, mais contribuent à 82 % de l’empreinte carbone totale.

Le périmètre du calcul de l’empreinte carbone (422 G$) regroupe des investissements dans des secteurs dont les émissions de GES sont très variables.

Il est composé à près de 79 % d’actifs sobres en carbone ou d’actifs dans des secteurs à faible intensité carbone.

Cela représente plus de 330 G$ d’actifs ayant une faible empreinte carbone.

Les 21 % restants sont des actifs issus de secteurs essentiels à la transition comme la production d’énergie, l’industrie – notamment le transport et la construction – et les matériaux (graphique 5, zone grise, bande du haut).

Cette portion représente 82 % de notre empreinte totale (graphique 5, zone grise, bande du bas). En vue de diminuer cette empreinte, nous mobilisons ces grands émetteurs pour qu’ils améliorent leurs procédés de production et qu’ils réduisent leurs émissions.

Empreinte carbone
3

Nos actifs
de transition

Depuis plusieurs années, nous accompagnons des sociétés de secteurs très émetteurs dans leur stratégie de décarbonation. Les secteurs visés sont :

  • l’agriculture;
  • la production d’électricité;
  • le transport;
  • les matériaux.

Nous croyons qu’ils sont essentiels à l’économie, mais ils doivent dès maintenant optimiser leurs façons de faire afin de limiter leur contribution aux émissions globales, notamment en s’alignant sur l’Accord de Paris.

Notre engagement

Une enveloppe de 10 G$ pour décarboner les secteurs les plus émetteurs

Accélérer la transition

Nos premiers investissements dans la transition énergétique ont été effectués dès 2015. Le déploiement de notre capital était conditionnel à la transformation de ces sociétés, qui devaient transitionner de la consommation d’énergie très intense en carbone à des solutions plus durables comme l’énergie renouvelable. Avec notre appui, ces sociétés se sont distinguées en étant parmi les premières de leur région à développer des plans de décarbonation ambitieux certifiés par la SBTi. Il s’agit d’exemples concrets du déploiement de notre capital constructif dans des actifs de transition.

Nous détenons maintenant 5 G$ en actifs de transition.

Nous avons depuis investi dans plusieurs sociétés détenant des plans de transition qui respectent des critères précis définis par la CBI ou la SBTi. En voici deux exemples :

Gunn Agri Partners

La CDPQ a conclu un partenariat stratégique avec la Clean Energy Finance Corporation (CEFC), une banque verte appartenant au gouvernement australien. Ce partenariat prévoit la création d’une plateforme totalisant un investissement de 178 M$ sur trois ans, qui permettra l’acquisition de terres agricoles en Australie. La gestion des terres acquises est confiée à Gunn Agri Partners, qui les cultivera selon des méthodes d’agriculture durable et régénératrice.

AGL Energy

Nous avons financé la compagnie énergétique australienne AGL Energy, qui dessert près de 4,3 millions d’usagers. Nous la soutenons dans l’achèvement de son plan de transition, qui vise à remplacer la production d’électricité à partir de charbon par de l’énergie renouvelable d’ici juin 2035, près d’une décennie plus tôt qu’annoncé.

Accélérer la transition

Les nouvelles transactions des deux dernières années portent l’empreinte carbone de l’enveloppe de transition à 2,1 MtCO2éq (graphique 6), soit une intensité carbone de 1 782 tCO2éq/M$ – voir l’annexe 2 pour la méthodologie de calcul.

Selon les plans de décarbonation des sociétés incluses dans l’enveloppe de transition, notre capital pourrait les aider à réduire leur empreinte de 31 % d’ici 2030 et de 85 % d’ici 2035.

Graphique 6
Évolution projetée de l’empreinte carbone de l’enveloppe de transition (en MtCO2éq)
Cet histogramme présente l’évolution projetée de l’empreinte de l’enveloppe de transition entre 2022 et 2035. 

Il démontre également la réduction projetée des émissions de 31 % d’ici 2030 et de 85 % d’ici 2035 pour les entreprises comprises dans l’enveloppe de transition. Cet histogramme présente l’évolution projetée de l’empreinte de l’enveloppe de transition entre 2022 et 2035. 

Il démontre également la réduction projetée des émissions de 31 % d’ici 2030 et de 85 % d’ici 2035 pour les entreprises comprises dans l’enveloppe de transition.
Plan de décarbonation
Notre conviction

Il est essentiel de
ne pas contribuer à l’augmentation de la production de pétrole et de charbon, et de miser sur les énergies renouvelables et de transition.

4

Notre
plan pour
les énergies fossiles

Nous avons complété notre sortie de la production de pétrole et de l’extraction du charbon thermique. Nous sommes l’un des seuls grands investisseurs institutionnels mondiaux à être passé aussi rapidement à l’action.

Pétrole et charbon

Depuis l’annonce de notre première stratégie climatique en 2017, nous avons réduit la présence de grands émetteurs dans notre portefeuille et investi directement dans la transition de l’économie réelle en cohérence avec nos objectifs de durabilité.

La production de pétrole, incluant l’extraction et le raffinage, ainsi que l’extraction et la production d’énergie à partir de charbon thermique font dorénavant partie de nos exclusions d’investissement (graphique 7). Cela s’applique tant aux nouveaux projets d’exploitation ou d’expansion qu’aux sociétés du secteur. L’investissement dans de nouveaux oléoducs ou leur financement font également partie de nos exclusions. Ceci couvre autant les sociétés publiques que privées, ainsi que les projets visant ces activités.

De plus, à titre de membre de la NZAOA, nous nous sommes engagés à respecter les conditions décrites dans le document Alliance Thermal Coal Position :

  • Aucun investissement ou financement de nouveau projet de production d’énergie à partir de charbon thermique.
  • Retrait des projets ou sociétés non alignés sur une trajectoire de décarbonation de 1,5 °C :
    • d’ici 2030 dans les pays industrialisés;
    • d’ici 2040 dans les pays émergents.

Nous sommes déjà passés à l’action pour atteindre ces engagements, et notre accompagnement auprès de nos sociétés en portefeuille du secteur porte fruit, comme le décrit la section Nos actifs de transition.

Graphique 7
Les actifs en énergie renouvelable occupent une place grandissante dans notre portefeuille, alors que la production de pétrole et de charbon n’en fait plus partie (en G$)
Pétrole et
charbon

Gaz naturel

Bien que l’offre en énergie renouvelable soit en croissance, elle n’est pas en mesure de couvrir l’entièreté de la demande énergétique actuelle. Ainsi, afin de combler la demande, il subsiste un besoin pour des énergies de transition, beaucoup moins polluantes que le pétrole ou le charbon. C’est pourquoi nous détenions toujours des actifs dans le secteur du gaz naturel au 31 décembre 2023. Totalisant environ 16 M$, notre exposition à l’extraction en gestion active reste très limitée. Nous sommes plutôt investis dans les infrastructures de transport et de distribution. Ces actifs représentent environ 1,6 % de notre portefeuille global. Cependant, nous suivons étroitement ces actifs et leurs engagements envers la transition.

Énergir

Le gaz naturel représente 15 % du profil énergétique du Québec. La CDPQ est actionnaire majoritaire d’Énergir, le plus important distributeur sur le territoire. Cette entreprise est consciente de l’empreinte qu’elle génère. C’est pourquoi elle s’est dotée d’un plan concret pour limiter et réduire ses émissions et celles de ses clients d’ici 2030. Ce plan prend en compte le principe d’une transition juste et ordonnée. Il a été élaboré en collaboration avec les différentes parties prenantes de l’organisation, dont le gouvernement du Québec et Hydro-Québec, afin d’assurer une sécurité énergétique abordable et cohérente avec les engagements du Québec en matière d’ambition climatique. Les solutions de décarbonation mises en place visent à réduire les volumes de gaz naturel fossile distribués et à rendre progressivement renouvelables les volumes résiduels. Pour ce faire, Énergir encourage l’efficacité énergétique et la complémentarité avec l’électricité grâce à la biénergie et distribue du gaz naturel renouvelable produit à partir de résidus organiques et agricoles. Depuis 2024, 100 % des nouveaux branchements de bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels doivent utiliser ce type d’énergie. La société fait état des avancements de ses objectifs annuellement dans son Rapport sur la résilience climatique.

Gaz
naturel
5

Nos activités en biodiversité

Depuis la COP15 et la signature du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal en décembre 2022, la biodiversité a pris une place croissante dans le secteur financier.

Nous la considérons dans nos analyses ESG, lorsqu’elle est matérielle et selon la nature du projet. Par contre, étant donné la complexité du sujet, les outils disponibles pour mesurer les impacts potentiels sur la biodiversité manquent de précision et restent imparfaits. Pour répondre à cet enjeu, nous avons entrepris différentes initiatives pour parfaire nos connaissances sur la question et mettre au point les bons outils pour nos analyses d’investissement.

Au cours de 2023, nous avons poursuivi notre projet de recherche innovant qui rassemble les milieux universitaire et financier ainsi que les organisations non gouvernementales, en collaboration avec Fondaction, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et Biodiversité Québec. Nous avons conclu nos réflexions et déterminé les dix thèmes qui mèneront à la conception des indicateurs pour le secteur financier. Le développement des méthodologies pour l’utilisation de ces indicateurs est en cours et se poursuivra au courant de la prochaine année.

Dans la foulée de notre adhésion à FAIRR, cet organisme reconnu mondialement qui facilite la coopération entre investisseurs sur les enjeux ESG liés au secteur alimentaire, nous nous sommes engagés dans la deuxième phase de l’initiative globale. Cette dernière vise à réduire les risques engendrés par les déchets organiques des animaux qui affectent la qualité de l’eau et la fertilité des terres. Nous avons par ailleurs participé à une campagne d’engagement collaborative auprès de sept sociétés afin de limiter la pollution dans le secteur des protéines animales.

Nous avons poursuivi notre participation au sein du TNFD Forum, ce groupe consultatif multidisciplinaire qui rassemble plus de 1 000 organisations à travers le monde et qui vise à soutenir le développement d’un cadre commun de gestion et de divulgation des risques liés à la nature à l’intention des entreprises et des institutions financières. Une première version du cadre a été lancée en septembre 2023. Au cours de la prochaine année, nous participerons aux échanges et consultations pour faciliter la mise en œuvre du cadre dans les différents secteurs de l’économie.

En 2020, un groupe d’investisseurs mondiaux représentant 1,5 T$ a été créé, avec l’appui de l’Université Cambridge, afin de répondre concrètement à certains risques systémiques ciblés, incluant la biodiversité et la résistance antimicrobienne. La CDPQ s’est jointe à cette coalition dès ses débuts et s’implique activement dans plusieurs groupes de travail, en particulier sur la meilleure façon d’intégrer la biodiversité dans les processus d’investissement.

Nous avons rejoint Nature Action 100, une initiative collaborative qui soutient les investisseurs dans l’engagement des entreprises à lutter contre la perte de la nature. En 2024, nous amorcerons un dialogue avec plusieurs sociétés en portefeuille sur ces questions afin de faire évoluer leur modèle d’affaires et de limiter leurs impacts sur l’environnement.

Gestion durable des terres

Formée en 2020 au sein du portefeuille Infrastructures, notre équipe Gestion durable des terres vise à déployer jusqu’à 2 G$ d’ici 2026 dans les secteurs agricole et forestier. Les investissements réalisés respectent les normes ESG les plus rigoureuses et ont des retombées positives à long terme sur l’environnement. Parmi les actifs déployés, 370 M$ sont axés sur la séquestration du carbone, la restauration de milieux humides et la protection des espèces.

En 2023, nous avons annoncé deux nouvelles transactions en ce sens.

Westervelt Ecological Services

Nous avons consolidé notre partenariat stratégique avec The Westervelt Company en investissant dans Westervelt Ecological Services, un chef de file en restauration d’habitats et en protection des écosystèmes naturels. Les nouveaux fonds accéléreront la réalisation de la mission de l’entreprise, qui consiste à déployer des projets d’infrastructures écologiques. La société gère actuellement plus de 50 projets répartis dans neuf États américains et protège près de 35 000 acres de terres humides, cours d’eau et habitats d’espèces vulnérables.

Gunn Agri Partners

Nous avons conclu un nouveau partenariat stratégique avec la Clean Energy Finance Corporation (CEFC), une banque verte appartenant au gouvernement australien et dont la gestion sera confiée à Gunn Agri Partners. Cette transaction fait également partie de notre enveloppe de transition.

Gestion durable des terres
Études de cas

Dans le cadre des consultations menant au développement du Réseau express métropolitain (REM), CDPQ Infra a développé une collaboration avec le Conseil mohawk de Kahnawà:ke afin de financer des aménagements qui visent à redonner aux animaux et aux membres de la communauté les usages de l’île Tekakwitha.

La communauté de Kahnawà:ke a été en mesure de retirer des plantes exotiques envahissantes (le roseau commun) et de réaliser l’aménagement de deux nouveaux milieux humides. De plus, des habitats d’hibernation de couleuvres brunes et des aires de nidification et de ponte de tortues ont été aménagés, permettant d’offrir de nouveaux habitats pour ces espèces à statut précaire.

Nous avons à nouveau utilisé notre vote actionnarial afin de nous opposer à la réélection de membres aux conseils d’administration de neuf sociétés. Notre objectif est ainsi de signaler publiquement notre désaccord avec des mesures que nous ne jugeons pas suffisamment ambitieuses en matière de décarbonation. Les personnes ciblées sont responsables de certains éléments liés à la durabilité et au climat au sein de leurs conseils d’administration.

Nous sélectionnons ces entreprises en utilisant les informations divulguées par le Climate Action 100+. Ce groupe d’investisseurs recense annuellement les plus grands émetteurs de GES qui ne démontrent pas suffisamment d’ambition en matière de lutte contre les changements climatiques. Nous souhaitons ainsi inciter les sociétés que nous avons ciblées à renouveler leurs pratiques et à mettre en place des objectifs plus ambitieux.

Nous sommes signataires d’une campagne d’engagement collaborative ayant pour objectif de réduire les émissions de méthane. Pilotée par la société bancaire Nordea, la campagne cible des entreprises qui produisent une grande quantité de méthane et les encourage à se joindre au Oil & Gas Methane Partnership 2.0 (OGMP 2.0), une référence en matière de mesure, de divulgation et de définition d’objectifs liés au méthane. Nous avons fait parvenir des lettres à cinq sociétés de notre portefeuille afin de les encourager à adhérer à cette initiative pour qu’elles développent les bonnes pratiques en vue de réduire leurs émissions.

Energize Capital est un investisseur de premier plan dans les logiciels climatiques axés sur le développement de l’innovation durable. En 2023, la CDPQ a poursuivi son partenariat avec ce gestionnaire externe en appuyant son approche et son modèle d’affaires innovant. Ses activités couvrent des thèmes clés à l’intersection entre les logiciels et les énergies renouvelables, les opérations industrielles, l’électrification et la mobilité, les infrastructures énergétiques et la décarbonation. Energize estime que les sociétés de son portefeuille ont contribué à éviter plus de 9,8 MtCO2éq en 2022.

Notre collaboration active avec Energize est renforcée par notre présence au sein du comité consultatif des commanditaires (LPAC) et du conseil des commanditaires sur l’ESG et l’impact. Notre participation à ces comités répond à trois objectifs : fournir au LPAC la perspective stratégique de la CDPQ sur les occasions d’investissement dans la transition énergétique, aider Energize à mieux comprendre l’évolution des attentes et des meilleures pratiques des commanditaires en matière d’impact et d’ESG, et donner à la CDPQ un aperçu du développement continu des approches d’impact et ESG spécifiques aux investissements de démarrage et de croissance dans les technologies climatiques.