Communiqué Indice entrepreneurial québécois 2018

Lancement de l’Indice entrepreneurial québécois 2018

Entrepreneuriat, Québec Québec,
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Dynamisme entrepreneurial : malgré un certain ralentissement récent, on constate un progrès majeur depuis 10 ans, soutenu par des clientèles à fort potentiel

La Fondation de l’entrepreneurship (la « Fondation ») dévoile aujourd’hui les résultats d’une édition spéciale de son sondage annuel sur l’entrepreneuriat : « 10 ans de l’Indice entrepreneurial québécois (2009-2018) ». L’Indice 2018, présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec en collaboration avec la Banque Nationale et iA Groupe financier, est réalisé en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal et Léger. Au fil des ans, ce sont plus de 100 000 personnes qui ont participé à l’Indice, l’enquête annuelle la plus vaste et détaillée sur l’entrepreneuriat au Québec.

Chaîne entrepreneuriale : les signes d’un ralentissement à surveiller

Entre 2009 et 2018, l’entrepreneuriat est devenu le projet d’un nombre croissant de Québécois : les intentions et les démarches entrepreneuriales ont globalement triplé. Même si ces taux ont connu un ralentissement (voire une légère baisse depuis deux ans, particulièrement chez certains sous-groupes), les progrès sont remarquables.

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« L’Indice est le seul outil qui nous permet depuis 10 ans de prendre le pouls du dynamisme entrepreneurial des Québécois. La perspective longitudinale qu’il nous offre est précieuse puisqu’elle nous permet de mettre en lumière – cette année plus que jamais – des clientèles à fort potentiel pour notre futur entrepreneurial, des types de propriétaires qui se démarquent et qui changent la donne, ainsi que des facteurs ‘‘multiplicateurs’’ importants qui viennent consolider notre dynamisme global », a mentionné Pierre Duhamel, directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship. 

 

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  2009 2017 2019
 INTENTIONS 7,0 % 21,0 % 19,5 %
 DÉMARCHES 2,8 % 9,4 % 9,0 %
 PROPRIÉTAIRES 7,2 % 6,9 % 6,3 %
 FERMETURES 6,0 % 11,3 % 12,5 %

 

Le taux des propriétaires (population adulte résidant au Québec et propriétaire d’au moins une entreprise active) continue à diminuer légèrement. La diminution reste depuis deux ans dans les marges d’erreur, mais elle est néanmoins visible. La situation particulièrement favorable à l’emploi qui se produit au Québec depuis quelques années (avec des candidats à l’entrepreneuriat possiblement détournés par des possibilités professionnelles grandissantes) ainsi que la concentration de la propriété des entreprises comptent sans aucun doute parmi les facteurs explicatifs.

Le taux de fermeture (les individus ayant fermé une entreprise au moins une fois dans leur vie) a quant à lui doublé depuis 2009. Cette hausse importante peut être d’abord attribuable au vieillissement démographique et à l’augmentation du poids du groupe d’âge des 65 ans et plus dans le total de la population, un groupe qui présente « naturellement » des taux de fermeture plus élevés. Ensuite, elle peut aussi être liée à la présence plus nombreuse des jeunes entrepreneurs dans la chaîne, parmi les intentions, les démarches et les propriétaires, mais forcément aussi parmi les fermetures.

Huit thèmes pour inspirer l’écosystème de l’entrepreneuriat québécois

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« Sur 10 ans, les chiffres de l’Indice sont très encourageants et confirment l’effervescence que nous avons pu observer sur le terrain partout au Québec. Cependant, on s’aperçoit bien qu’il importe de maintenir les efforts pour sensibiliser les Québécois au métier d’entrepreneur, et de poursuivre les initiatives mises en place pour les encourager à passer à l’action et pour soutenir leurs projets de croissance », a mentionné Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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Outre le fait que cette édition spéciale « 10e anniversaire » était une occasion tout indiquée pour célébrer les progrès indéniables du Québec entrepreneurial, la Fondation a également souhaité livrer sa réflexion sur huit grands thèmes, en espérant ouvrir les fenêtres de nouvelles initiatives pour poursuivre sur cet élan. Le détail de ces analyses et la méthodologie sont disponibles sur le site www.indiceentrepreneurialqc.com, une toute nouvelle destination numérique dédiée à mettre en valeur les 10 ans de données de l’Indice, et qui permettra aussi l’exploration de thèmes additionnels.

Des clientèles à fort potentiel pour notre futur entrepreneurial

1. L’entrepreneuriat féminin – Une accélération est clairement en cours du côté des femmes qui entreprennent. Depuis 2014, l’écart des taux d’intention des hommes et des femmes ne cesse de se rétrécir (un écart de 10,4 points de pourcentage en 2014 à 4,8 points de pourcentage en 2018). Ainsi, 53 % des femmes de 18 à 34 ans à l’étape des démarches ont commencé les leurs durant les 12 derniers mois, comme 48 % des femmes du groupe des 35 à 49 ans (mais seulement 34 % et 19 % pour les hommes des mêmes groupes d’âge). Enfin, les femmes représentent 41 % des propriétaires (40 % en 2017), mais l’Indice 2018 confirme une parité hommes-femmes tout juste atteinte parmi les nouveaux propriétaires (qui a été identifiée en 2017). 

2. L’entrepreneuriat immigrant – L’Indice révèle que les intentions et les démarches sont globalement deux fois plus importantes chez les immigrants que chez les individus natifs, et l’écart semble même s’accroître. En 2018, le taux d’intention dans la population immigrante se situe à 39,8 % contre 16,1 % pour les natifs. Du côté des démarches, le taux s’établit à 17,5 % pour les immigrants et à 7,6 % pour les natifs. Même si cette clientèle a un rôle de propulseur dans la chaîne entrepreneuriale, leur part parmi les propriétaires d’entreprises ne se démarque pas vraiment par rapport aux natifs. Les immigrants ont vraisemblablement plus de mal à concrétiser leur projet. 

3. Génération Y – Une vague entrepreneuriale se dessine du côté de la génération des 18-34 ans : 43 % des jeunes actifs à l’étape des démarches ont commencé leur projet depuis moins d’un an (33 % pour les autres groupes). Après une croissance phénoménale du taux global des intentions chez les jeunes (de 11 % en 2009 à 36,9 % en 2018), soulignons une décroissance récente du taux, particulièrement chez les jeunes hommes : de 49,3 % en 2016 à 40,5 % en 2018. Le taux des propriétaires des jeunes a toutefois connu une hausse, puisqu’il a augmenté de 53 % à 62 % entre 2009 et 2018, par rapport à celui de l’ensemble de la population pour la même période. Enfin, le taux de fermeture chez les 18-34 ans connaît de récentes hausses, puisqu’il est passé de 5,4 % en 2016, à 6,5 % en 2017 et à 8,3 % en 2018. Soulignons également qu’en 2018 ce sont 27 % (plus d’un jeune sur quatre) qui ont fermé leur entreprise avant qu’ils aient terminé leur première année d’activité, et qu’ils représentent 44 % des fermetures au cours de la dernière année. Ce qui est un signe évident du besoin d’accompagnement de cette clientèle, notamment dans la préparation de leur projet.

4. Génération X – Pour la première fois, l’Indice s’est penché plus précisément sur les entrepreneurs de 35 à 49 ans. Leur potentiel s’avère important : plus du tiers des actuels propriétaires actifs de 50 ans et plus se sont lancés dans cette tranche d’âge. Pour ce groupe, le taux d’intention a quasiment triplé en 6 ans, passant de 9 % en 2012 à 26 % en 2018, après avoir atteint un pic de 34 % en 2016. Les entrepreneurs de cette génération bénéficient aussi de ressources financières et d’un bagage professionnel propices à la réussite de leur projet. Plus tolérants au risque et plus proactifs que la jeune génération, plusieurs de ces individus font certainement figure à l’heure actuelle de leaders et d’intrapreneurs au sein de leurs organisations, et leur passage à l’entrepreneuriat ne peut qu’être encouragé.

Des types de propriétaires qui se démarquent

5. Les Multientrepreneurs – Un tiers des propriétaires veulent augmenter leur activité d’une seconde entreprise. Le phénomène du multientrepreneuriat se confirme au Québec : en 2011-2012, 8 % des propriétaires détenaient au moins deux entreprises; en 2017-2018, ce taux est passé à 10,4 %. Les Multientrepreneurs affichent une capacité exceptionnelle à prendre des risques et à passer des intentions aux démarches, l’expérience et la persévérance expliquant ce goût « multiplié » à l’entrepreneuriat. 

6. Les Chefs de file – Trois fois plus l’intention d’innover en technologie durant la prochaine année que les autres types de propriétaires d’entreprises. Les Chefs de file représentent 10,0 % des entrepreneurs québécois, et leur place se confirme avec une croissance de ce pourcentage, lente mais néanmoins visible : mis à part un récent repli, le taux moyen des Chefs de file a augmenté tous les ans depuis 2012 (se situant alors à 6,7 %). Comparativement aux autres types d’entrepreneurs, les Chefs de file se distinguent par une grande propension à prendre des risques et à la proactivité, ainsi que par une forte volonté d’investir en innovation et de croître à l’international. 

Des facteurs multiplicateurs

7. Les études universitaires – L’Indice 2018 met en évidence un point d’inflexion : à partir de 2014, le taux d’intention parmi les diplômés universitaires est passé de 20 % à 28 %, alors que les personnes avec des études préuniversitaires affichent un taux d’intention déclinant (de 18 % à 15 %). L’évolution est similaire pour le taux de démarches. Avec une économie rendue plus sophistiquée par la mondialisation et les technologies, la formation universitaire devient possiblement un tremplin pour l’entrepreneuriat. La multiplication des initiatives de soutien au sein des milieux universitaires a très certainement participé à cette évolution. 

8. Les familles en affaires – La moitié des propriétaires d’entreprises indiquent avoir eu au moins un parent entrepreneur. La proportion est importante et ce n’est certainement pas un hasard : l’expérience familiale facilite de toute évidence le développement de l’entrepreneur qui, appuyé d’une culture d’affaires captée au plus jeune âge, semble plus aisément « apprivoiser » le risque et les nombreux obstacles à l’entrepreneuriat. Il manifeste également une propension à investir et une confiance supérieure vis-à-vis ses capacités à entreprendre. Provenir d’une famille en affaires double littéralement les taux d’intention, de démarches et de propriétaires.

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« L’Indice 2018 nous confirme plus que jamais le rôle important que jouent les universités dans les écosystèmes entrepreneuriaux. Elles offrent aux futurs entrepreneurs des conditions pour faire du réseautage tant à l’échelle locale qu’internationale, de l’accompagnement, ainsi qu’une foule de ressources pour devenir des entrepreneurs ‘born global’ », a conclu Luis Cisneros, directeur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal.

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À propos de la Fondation de l’entrepreneurship

Depuis 1980, la Fondation de l’entrepreneurship vise le développement d’une culture entrepreneuriale forte et durable au Québec; le Réseau M – mentorat pour entrepreneurs constitue son principal levier de déploiement à cet égard, ainsi que la publication annuelle de l’Indice entrepreneurial québécois. La Fondation compte sur l’appui majeur du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), ainsi que sur des partenaires de premier plan, notamment : Barreau du Québec, Banque Nationale, Caisse de dépôt et placement du Québec, Cascades, Cogeco, Desjardins Entreprises, Développement économique Canada, Fonds de solidarité FTQ, Hydro-Québec, Intact Assurance, Léger, Québecor, RBC Banque Royale, Secrétariat à la jeunesse du Québec, Tink, Ville de Montréal. Pour plus d’information, consultez le www.reseaum.com/fondation.

À propos de la Caisse de dépôt et placement du Québec

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 308,3 G$ CA au 30 juin 2018. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures, en immobilier et en crédit privé à l’échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.

À propos de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal

La mission de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal est de favoriser et de soutenir la création et la reprise d’entreprises. L’Institut appuie le développement d’entrepreneurs innovants par des activités pédagogiques et de formation, par la création et la diffusion de recherches de pointe, ainsi que par l’accompagnement et le réseautage. L’Institut offre notamment des activités dans le but d’identifier, d’évaluer et de mettre en lumière les enjeux auxquels sont confrontés les créateurs d’entreprises et les propriétaires de PME du Québec. Ses activités reposent sur quatre piliers : (1) Un observatoire de la dynamique entrepreneuriale québécoise et des bonnes pratiques; (2) Un accélérateur d’entreprises; (3) Un centre de transfert des connaissances et des formations sur mesure; (4) Un espace de réseautage et de grande diffusion. Pour plus de renseignements sur l’Institut, visitez notre site iebn.hec.ca ou suivez-nous sur Facebook, LinkedIn ou Twitter.

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