Communiqué Modèle d’affaires

La réussite dans le nouvel environnement économique passe par le modèle d’affaires

Finance Montréal,
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La réussite des entreprises québécoises passe par un nouveau modèle d'affaires, adapté aux réalités des marchés mondiaux.

C’est, en résumé, le message qu’a livré le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau, devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain dans le cadre d’un déjeuner-causerie portant sur le thème La Caisse et le développement économique.

« Les entreprises québécoises composent avec cinq chocs structurels. Celui de la mondialisation, avec l'ascension rapide de la Chine, de l'Inde et des pays en émergence, intensifie la concurrence internationale, hausse le prix des ressources naturelles et gonfle la valeur du dollar. Le vieillissement de la population québécoise pose des problèmes au plan de la main-d'oeuvre et du transfert de propriété des sociétés. Les défis reliés aux questions environnementales sont aujourd’hui un enjeu incontournable pour les entreprises. Le quatrième défi est celui de la marge de manoeuvre des finances publiques, qui est très limitée, alors que des investissements sont nécessaires en éducation, en infrastructures et en recherche. Et le dernier défi est celui de la complexité inouïe du monde qui nous entoure », a déclaré M. Rousseau.

« Pour réussir dans cet environnement d'affaires complexe où les changements sont rapides et successifs, les entreprises québécoises doivent faire du judo avec la mondialisation. L'essence du judo, c'est que la souplesse peut vaincre la force. Sur le terrain des affaires, cela veut dire investir dans le savoir et la qualité de notre main-d'oeuvre, privilégier un modèle d’affaires ouvert, miser sur l'innovation et profiter de la recherche et de la créativité », a expliqué le président et chef de la direction de la Caisse qui a cité en exemple les sociétés EXFO, Mechtronix et Louis Garneau qui ont adapté, avec succès, leur modèle d'affaires au nouvel environnement économique.

Selon Henri-Paul Rousseau, globalement, un modèle d'affaires bien adapté aux nouvelles réalités des marchés mondiaux s'appuie sur plusieurs mesures éprouvées : gravir la chaîne de valeur, identifier des créneaux de marchés ciblés, investir dans la recherche et l'innovation, s'insérer efficacement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, investir dans la productivité et vendre à l'échelle internationale. C’est à la lumière de ces nouvelles réalités de marché et de ces nouveaux modèles d'affaires que la Caisse offre du capital, des informations, des services et des réseaux aux entreprises québécoises qui désirent prospérer dans le mouvement de la mondialisation.

Un bilan éloquent

« La Caisse met déjà du capital à la disposition des entreprises québécoises qui désirent accélérer leur croissance en profitant de la mondialisation. Notre groupe de Placements privés, qui est l'interlocuteur privilégié des moyennes et grandes entreprises d'ici, a investi 5,4 G$ au Québec en 2006. C'est un sommet qui dépasse celui atteint en 2001 avant l'éclatement de la bulle technologique. C'est dans la foulée de ces investissements importants que la Caisse exerce son leadership dans cinq segments de l'activité économique québécoise », a indiqué Henri-Paul Rousseau.

Dans le segment du capital de risque, la Caisse mise sur des partenariats avec des fonds québécois et étrangers reconnus et établis dans des créneaux porteurs des technologie de l'information et des sciences de la vie. En jouant un rôle de catalyseur, la Caisse a contribué à créer les fonds québécois Agechem, CTI Sciences de la vie, Garage, Novacap Technologie et Propulsion, en plus d'encourager la venue de six fonds étrangers au Québec. Au 31 décembre 2006, les investissements et les engagements cumulatifs de la Caisse en capital de risque au Québec totalisent près de 400 M$, ce qui dépasse nettement le montant de 285 M$ atteint en 2001.

Dans le segment de la petite entreprise, la Caisse compte encore une fois sur un partenaire : la Banque de développement du Canada (BDC) qui dispose d’un réseau régional au Québec. En 2003, BDC et la Caisse ont mis sur pied à parts égales un fonds d'investissement de 300 M$ dédié à la petite entreprise. Ce partenariat vient d’être renouvelé avec la création d’un deuxième fonds, selon les mêmes modalités, capitalisé à la hauteur de 330 M$ et dédié également aux besoins de financement des petites entreprises.

La Caisse a également une présence importante dans le segment du financement de la relève d’entreprise. Son produit Accès Relève est un produit adapté au défi du transfert de propriété entre les générations. Comme dans le cas du capital de risque et du financement de la petite entreprise, Accès Relève inclut un volet de partenariat, cette fois avec la Banque Nationale et la Banque Royale.

« Dans le segment de la moyenne entreprise, la Caisse est très active. Elle a mis en place une équipe qui s'y consacre exclusivement et, au-delà de son offre de capital, elle met également à la disposition des entreprises un service de vigie de marché en plus de partager des réseaux et des contacts. De plus, au cours des derniers mois, la Caisse a introduit deux initiatives importantes. La première est le Fonds manufacturier québécois, qui est capitalisé à la hauteur de 100 M$ et qui vise des investissements dans des entreprises manufacturières qui désirent optimiser leurs processus industriels et d'affaires pour accélérer leur croissance. À cela s'ajoute des investissements dans un nouveau fonds de Novacap, soit 100 M$ dans un fonds d'acquisitions par emprunt spécialisé dans le secteur manufacturier », a précisé le président et chef de la direction de la Caisse.

Pour le segment de la grande entreprise, la Caisse continue de maintenir ses liens privilégiés avec ses grands partenaires québécois. Elle s'engage également dans de grandes transactions complexes, en offrant des produits financiers distinctifs. De plus, les équipes de la Caisse créent et maintiennent des partenariats avec des organisations financières d’envergure internationale qui offrent des occasions d'investissement aux grandes entreprises québécoises.

Une prospérité durable

« L'expérience de la Caisse lui a appris que le succès des entreprises passe par l'adaptation du modèle d'affaires à la mondialisation. C'est une tâche difficile, mais pas impossible. La Caisse entend partager les leçons qu'elle tire de la mondialisation avec la création du Centre international sur la prospérité des entreprises du Québec. Ce centre aura pour mission d'appuyer étroitement et activement les dirigeants de moyennes entreprises du Québec pour accélérer leur croissance en tirant avantage de la mondialisation. Pour mener à bien ce projet, un groupe de travail formé de dirigeants d'organisations québécoises de premier plan a été créé », a expliqué Henri-Paul Rousseau.

Ce groupe de travail est composé d'Alban d'Amours, président du Mouvement des caisses Desjardins, Daniel Denis, associé de Secor, Richard B. Evans, président et chef de la direction d'Alcan inc., Jean-René Halde, président de la Banque de développement du Canada, Paul-Arthur Huot, président-directeur général du PÔLE Québec Chaudière-Appalaches, Jacques Lamarre, président et chef de la direction, SNC-Lavalin, Henri Massé, président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri-Paul Rousseau, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Bruno Roy, associé de McKinsey & Compagnie, Marie-Agnès Thellier, présidente-directrice générale du Cercle des présidents et Louis Vachon, chef de l'exploitation de la Banque Nationale.

« La participation active de la Caisse à ce groupe de travail représente une autre contribution tangible au développement économique du Québec, qui se situe résolument dans une perspective de prospérité durable. Et cette prospérité durable des entreprises est importante pour la Caisse. Car, le vrai bas de laine des Québécois ce n'est pas la Caisse, c'est la prospérité des entreprises du Québec », a lancé le président et chef de la direction de la Caisse en conclusion.

La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et privés, et dont l’actif net s’élève à 143,5 milliards de dollars au 31 décembre 2006. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers et sous forme de placements privés et d’investissements immobiliers.

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