Communiqué Rendement

La CDPQ affiche un rendement de 5,6 % sur six mois, et de 8,5 % sur cinq ans

Finance Montréal,
partager
  • L’actif net des déposants atteint 390 G$, grâce à des résultats de placement de plus de 20 G$ sur six mois
  • Les rendements sur six mois, cinq ans et dix ans sont au-dessus de ceux du portefeuille de référence
  • Les initiatives stratégiques en cours des portefeuilles immobilier et de marchés boursiers livrent de bons résultats

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) publie aujourd’hui une mise à jour de ses résultats au 30 juin 2021. Sur six mois, la CDPQ affiche un rendement de 5,6 %, supérieur à son indice de référence à 4,4 %. Sur cinq ans, son rendement annualisé se situe à 8,5 %, comparativement à 8,3 % pour son indice de référence, et produit des résultats de placement de 126 G$. Sur dix ans, la CDPQ enregistre un rendement annualisé de 8,8 %, lui aussi plus élevé que celui de son portefeuille de référence, à 8,3 %. L’actif net s’établit désormais à 390 G$.

« Durant la première moitié de 2021, nos équipes ont poursuivi le travail afin de mieux positionner nos portefeuilles pour faire face à un nouveau contexte, particulièrement en immobilier et en marchés boursiers, où nous voyons déjà les premiers résultats probants des initiatives en cours », a déclaré Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ. « Dans l’ensemble, sur six mois, la performance est au rendez-vous, et les portefeuilles ont tous joué leur rôle. Pendant cette période, nous avons notamment accentué de façon importante notre exposition aux secteurs d’avenir, comme la logistique et les technologies. »

« La reprise économique mondiale demeure à géométrie variable et reflète à la fois l’évolution inégale de la vaccination et du contrôle de la pandémie dans les différentes régions. L’environnement est aussi marqué par plusieurs incertitudes, dont celles liées à l’inflation et aux tensions géopolitiques. Par ailleurs, l’abondance de capital stimule toujours la compétition féroce pour les actifs, et les valorisations sont particulièrement élevées », a ajouté M. Emond.

« Notre responsabilité est de produire des résultats à long terme qui répondent bien aux besoins de nos déposants et des plus de six millions de Québécois qu’ils représentent. Nous avons adopté des orientations claires pour livrer cette performance : diversifier nos activités d’investissement, créer de la valeur au sein de nos sociétés en portefeuille en tirant profit de la numérisation accélérée et de la transition énergétique, et protéger nos actifs pour faire face aux défis liés à la cybersécurité et aux risques géopolitiques. De plus, dans l’environnement actuel, l’agilité et la capacité à s’adapter seront clés », a conclu Charles Emond.

Faits saillants des rendements

Rendement par catégorie d'actif.

Revenu fixe : une performance sur six mois marquée par une hausse rapide et substantielle des taux

En revenu fixe, dans un contexte de hausse importante des taux d’intérêt qui déprime les marchés obligataires, la CDPQ affiche sur six mois un rendement de -1,8 %, contre -2,0 % pour son indice de référence, largement attribuable à une stratégie privilégiant des titres à échéances de plus courte durée. Sur cinq ans, la catégorie enregistre un rendement annualisé de 4,1 %, supérieur à celui de son indice de référence à 3,1 %, ce qui représente une valeur ajoutée de près de 5 G$. Ce résultat s’explique par le rendement courant élevé des titres en portefeuille, notamment parmi les activités de crédit aux entreprises et de crédit immobilier.

Actifs réels : les investissements dans la nouvelle économie au cœur des résultats du repositionnement immobilier et de la performance soutenue en infrastructures

Dans la catégorie Actifs réels, constituée des portefeuilles Immeubles et Infrastructures, le rendement sur six mois se chiffre à 4,1 %, comparativement à 0,4 % pour l’indice de référence. La performance est portée entre autres par les actifs de la nouvelle économie, comme la logistique, l’énergie renouvelable et les télécommunications. Le portefeuille Immeubles obtient un rendement de 4,1 % sur six mois, produisant 1,9 G$ de valeur ajoutée par rapport à son indice à -0,9 %, signe que le repositionnement du portefeuille progresse bien. De son côté, le rendement du portefeuille Infrastructures se situe à 3,9 % sur la période, contre 1,9 % pour l’indice. Ce résultat est le fruit notamment de la bonne performance des actifs dans le secteur des énergies éolienne et solaire.

Sur cinq ans, les Actifs réels affichent un rendement annualisé de 4,6 %, contre 6,2 % pour l’indice de référence. L’écart est particulièrement influencé par l’allocation historique plus importante aux secteurs des centres commerciaux et des immeubles de bureaux traditionnels d’Ivanhoé Cambridge, durement touchés par la pandémie.

Actions : plus de 2 G$ de valeur ajoutée sur six mois en marchés boursiers et des secteurs rentables en placements privés

Au premier semestre, la catégorie Actions enregistre un rendement de 12,1 %, alors que son indice affiche 12,0 %. Le portefeuille Marchés boursiers obtient un rendement de 11,4 %, comparativement à 9,3 % pour son indice de référence. Étant désormais mieux positionné pour tirer parti de différents environnements de marché et piloté de façon plus dynamique, il a su profiter de l’appétit pour le risque des investisseurs qui a soulevé les indices boursiers. Sur la même période, le portefeuille Placements privés affiche un rendement de 13,5 %, bénéficiant de l’excellente performance opérationnelle de ses actifs, incluant l’appui des équipes aux stratégies de croissance par acquisition des sociétés en détention. L’écart par rapport à son indice, à 16,8 % sur six mois, s’explique notamment par une sous-pondération du portefeuille dans les secteurs de l’énergie traditionnelle et des institutions financières.

La catégorie génère un rendement annualisé sur cinq ans de 13,2 %, supérieur à celui de son indice de référence à 12,7 %. Elle produit ainsi 4,6 G$ de valeur ajoutée, principalement attribuable au portefeuille Placements privés qui présente la meilleure performance sur cette période, tous portefeuilles confondus. Celle-ci est due entre autres à sa stratégie orientée vers les secteurs porteurs tels que la santé, les assurances et les technologies.

Faits saillants des réalisations

Le premier semestre s’est caractérisé par de nombreuses transactions dans des secteurs clés, notamment en infrastructures, en immobilier et en placements privés, y compris plusieurs au Québec.

Infrastructures : des investissements majeurs dans des secteurs essentiels qui se sont montrés résilients face à la crise

En infrastructures, les équipes de la CDPQ ont poursuivi leur déploiement soutenu, avec plus de 8 G$ investis ou engagés dans les secteurs porteurs, dont une part importante dans les télécommunications et des actifs liés au transport de marchandises. Parmi les transactions, on compte des acquisitions majeures dans le secteur des tours de télécommunication au Brésil et en Europe, incluant un investissement de plus de 1,6 G€ dans ATC Europe. La CDPQ a aussi pris une participation de 15 % dans l’Indiana Toll Road, un lien névralgique pour la circulation de biens aux États-Unis. Le premier semestre marque par ailleurs l’entrée de la CDPQ dans le marché indonésien des infrastructures, avec la construction d’un port logistique et industriel de 1,2 G$ US en partenariat avec DP World et Maspion Group, et la signature d’un protocole d’entente avec des investisseurs locaux et internationaux afin d’établir la première plateforme d’investissement en infrastructures du pays, qui vise une capacité d’environ 3,75 G$ US.

Immeubles : accélération de la diversification du portefeuille, avec une prépondérance des investissements dans les secteurs de la logistique, des technologies et des sciences de la vie

La filiale immobilière de la CDPQ, Ivanhoé Cambridge, a accéléré le repositionnement de ses activités vers des secteurs comme la logistique, les technologies et les sciences de la vie, et les projets résidentiels durables. Au cours des six premiers mois de l’année, elle a réalisé près de 40 transactions totalisant 5,1 G$, soit 1,6 G$ d’acquisitions, 2,4 G$ de cessions, et 1,1 G$ d’investissements en capital à des fins de développement ou de redéveloppement.

Parmi les acquisitions, on compte la création d’une nouvelle plateforme d’investissement en partenariat avec GID Industrial, dont le portefeuille combiné représente 19 millions de pieds carrés (1,77 million de mètres carrés), qui ciblera des actifs industriels de type « dernier kilomètre » dans des marchés en expansion partout aux États-Unis. De plus, Ivanhoé Cambridge s’est jointe à Lendlease pour développer un projet au Massachusetts comportant un édifice ultramoderne au 60 Guest Street dédié aux sciences de la vie, un secteur appuyé par des tendances à long terme. Également, afin de tirer parti d’occasions liées aux technologies, la filiale est devenue l’investisseur principal dans les fonds gérés par Fifth Wall, la plus grande firme de capital de risque axée sur les technologies destinées au secteur immobilier. Finalement, du côté des projets résidentiels durables, Ivanhoé Cambridge a annoncé un partenariat avec Round Hill Capital et Mubadala pour investir dans des actifs résidentiels de haute qualité aux Pays-Bas.

Placements privés : des transactions importantes dans des secteurs performants

En placements privés, la CDPQ a poursuivi son déploiement dans les secteurs ciblés. À l’international, notons deux acquisitions annoncées par la plateforme Constellation, d’une capacité d’investissement de 1 G$ US, dédiée à l’assurance de dommages et à l’assurance vie. Également, la CDPQ a mené une ronde de financement de 147 M$ US dans Druva, un chef de file mondial de la protection et de la gestion des données infonuagiques établi en Californie. Elle a aussi augmenté sa participation dans PharmEasy, la plus grande plateforme de santé numérique en Inde, en prenant part à une nouvelle levée de fonds d’environ 250 M$ US pour financer l’acquisition de Medlife, son plus proche concurrent et numéro deux au pays.

Investissements au Québec : un rôle actif pour accompagner les sociétés québécoises dans leur croissance et leur mondialisation

Au Québec, la CDPQ a continué d’augmenter sa présence dans un contexte de réouverture de l’économie, et ce, à travers une trentaine d’investissements et engagements durant les six premiers mois de l’année. Parmi ceux-ci, on compte une participation à la privatisation du Groupe Vision New Look dans une transaction valorisant la société à 1 G$, de même que la création d’une plateforme mondiale d’agences de communication, incluant Vision 7 International, dont le siège social sera situé à Québec.

Dans le cadre d’une transaction annoncée de 1,14 G$, la CDPQ renforcera également son rôle d’actionnaire de contrôle d’Énergir. Elle a aussi réinvesti 475 M$ dans CAE, un leader mondial de l’aéronautique, devenant ainsi le principal actionnaire de la société. Par ailleurs, la CDPQ a investi 75 M$ US dans le fonds d’iNovia Capital destiné aux entreprises technologiques en croissance, en plus de participer à une ronde de financement de 225 M$ dans AlayaCare pour favoriser la transformation numérique des soins de santé à domicile.

Dans le Grand Montréal, le Réseau express métropolitain a franchi des étapes importantes : une trentaine de chantiers sont actifs, 23 stations sont en construction et des essais dynamiques du système de métro léger ont été réalisés sur la Rive-Sud. De plus, le programme d’art public a été dévoilé, d’un montant total de 7,8 M$. En ce qui concerne le projet de REM de l’Est, un comité réunissant 15 experts multidisciplinaires a été mis sur pied, et une démarche d’information et de consultation publique visant la bonification du projet a été entamée en mai.

Notons finalement qu’Ivanhoé Cambridge a annoncé, de concert avec un groupe comprenant entre autres le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et le Fonds de solidarité FTQ, un investissement total de 151 M$ pour la construction, l’acquisition et la rénovation de 1 500 logements abordables au Québec.

Informations financières

Les charges d’exploitation annualisées de la CDPQ s’établissent à 23 cents par 100 $ d’actif net moyen, un niveau qui se compare favorablement à celui de ses pairs et qui est identique à celui de l’an dernier à pareille date. Les agences de notation ont pour leur part réaffirmé les cotes de crédit de première qualité de la CDPQ avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P), Aaa (Moody’s) et AAA (Fitch Ratings).

Mentionnons qu’une première émission d’obligations vertes de 1 G$ US a été réalisée durant le premier semestre.

À PROPOS DE LA CDPQ

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) investit de façon constructive pour générer des rendements durables à long terme. Comme groupe mondial d’investissement qui gère des fonds provenant de régimes de retraite et d’assurances publics, nous appuyons nos partenaires pour bâtir des entreprises qui stimulent la performance et le progrès. Nous sommes actifs dans les grands marchés financiers, en placements privés, en infrastructures, en immobilier et en crédit privé. Au 30 juin 2021, l’actif net de la CDPQ s’élevait à 390 G$ CA. Pour en savoir plus sur la CDPQ, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.

- 30 -

Pour plus d’information

partager